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 Les Aventures d'Yonkhuiz

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jonkoy

jonkoy


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Les Aventures d'Yonkhuiz Empty
MessageSujet: Les Aventures d'Yonkhuiz   Les Aventures d'Yonkhuiz Icon_minitimeDim 30 Mar - 13:14

Chapitre 1 : Nouvelle sur l’île inconnue et premier apprentissage


- Hé ! Réveillez-vous ! dit une voix masculine qui résonna la salle lumineuse.
- Mmm…
La jeune draeneï Yonkhuiz, allongée sur le lit, essaya de s’asseoir. Elle ne sentit aucune douleur physique mais elle eut un peu mal à la tête. Elle avait des cheveux bleus violâtres bouclés. Elle était belle avec des cornes descendantes vers les oreilles mi-pointues. Elle portait un bandeau sur la tête avec un symbole de Naaru. Ses yeux étaient très lumineux en blanc.
- Avez-vous mal ? Comment appelez-vous, ma petite ? lui demanda Proenitus, un draeneï aux cheveux blancs, il tenait un bâton en bois abîmé.
- Je crois que je vais bien ! Je m’appelle Yonkhuiz ! Où sommes-nous ?
- On a atterri sur un territoire inconnu et on est à Val d’Ammen, d’après le panneau d’indication. Nous avons perdu beaucoup de draeneïs et notre vaisseau est maintenant hors d’état ! On vous a trouvé au milieu des bois,
inconsciente. Vous avez dû dormi pendant quatre jours ! Le prêtre Zalduun
m’a chargé de vérifier des draeneïs qui soient en bonne santé pour avoir des
lits car il y a encore d’autres blessés partout, expliqua Proenitus.
- Alors ce lit est disponible, maintenant ! Vous voulez de l’aide ?
- Euh…On m’a demandé de chercher un jeune draeneï qui s’est échappé. Venez-vous le chercher avec moi ? proposa Proenitus.
- Oui, bien sûr ! dit Yonkhuiz.
Yonkhuiz se mit à suivre Proenitus mais elle trouva très vite son équilibre. Quelques mètres plus loin du refuge, la jeune draeneï trouva une arbalète presque abîmée due au crash du vaisseau. Elle l’examina et fut approuvé son état par son compagnon. Yonkhuiz arracha quelques branches fines pour faire des flèches.
- Voilà, je suis équipée ! Je sens qu’il y a la présence des bêtes sauvages, fit elle en armant l’arbalète.
- Vous avez un don du chasseur ! Je vous conseille d’aller voir Keilnei, le maître des chasseurs après notre mission. Elle peut vous aider.
Soudain, une voix très faible résonna autour les draeneïs. Elle se trouva juste derrière un arbre penchant. Proenitus se mit alors à courir, Yonkhuiz fait son guet en tournant sa tête vers droite et gauche, toujours armé de son arbalète avec une flèche prêt de s’envoler. Derrière l’arbre, un jeune draeneï gémit, sa jambe était cassée. Il devait tomber de plusieurs mètres de haut.
- Mon petit, on te recherche !
- Où sont mes parents ? gémit l’enfant draeneï.
- Je les retrouverai, ne t’inquiète pas ! Il faut que tu restes à Point d’Impact ! Yonkhuiz, venez m’aider à le transporter.
Yonkhuiz rangea son arme de tir sur le dos et rejoignit les deux draeneïs. Le sauveur porta le blessé en tenant le bras droit pour aider le blessé à marcher. La jeune tint d’autre coté. Ils marchèrent lentement jusqu’à Point d’Impact. Le maître des prêtres Zalduun courut vers les arrivants, examina tout de suite le blessé et se pencha vers la jambe cassée. Il prit aux porteurs de l’amener jusqu’au lit où le prêtre leur indiqua la direction. Une fois posée, Proenitus s’adressa Yonkhuiz :
- Je vous suis reconnaissant de m’avoir aider ! Allez voir Keilnei, elle se trouve sûrement avec les botanistes.
- Merci ! Je reviendrai vous prendre des nouvelles !
La jeune partit en courant vers la sortie. Proenitus discuta le prêtre pour prendre des nouvelles du blessé et posa quelques questions pour connaître son origine.


Derrière le refuge, les phalènes, qui étaient sous forme papillon, mais à taille humaine, se voletèrent de toutes directions et émirent des sifflements insupportables. Quelques draeneïs les tuèrent par coups d’épées et récupèrent des velours qui se trouvaient sur les ailes. Ils s’amusèrent de compter les phalènes tués et hurlèrent d’être meilleur tueur des bêtes. Yonkhuiz se trouva devant le stand décoré des plantes carnivores et des potions avec des couleurs vives. Les grosses cages étaient suspendues au toit, les phalènes y trouvaient, ils essayèrent de s’échapper, en vain. Une botaniste fit une expérience d’alchimie et fit aux papillons géants comme cobayes. Une des expérience avait fait explosé le corps animal. Bien entendu que cette potion était un raté ! Yonkhuiz s’approcha pour jeter un coup d’œil au grimoire ouvert avec des inscriptions de la langue Naaru.
- Vous voulez faire quoi cette expérience ? demanda soudainement la jeune à la botaniste concentrée.
- J’essaye d’endiguer la mutation des phalènes. Depuis le crash, la mutation se propage très vite !
- Est-ce grave le virus ?
- Ce virus fait changer aux monstres inoffensifs aux méchants ! Alors, vous faites quoi ?
- Je cherche Keilnei, vous savez où elle est ?
Sans discuter, la botaniste tourna au dos et hurla le nom de Keilnei. Elle était toujours aussi directe envers les autres. Keilnei arriva par derrière elles :
- Vishael, pourquoi tu as hurlé comme ça ?
- Elle veut te voir ! Je vous laisse, je dois continuer mes expériences !
La botaniste retourna au laboratoire aéré. La maîtresse des chasseurs proposa de discuter à l’intérieur du refuge. Elle portait des vêtements en cuir courts, qu’on pouvait voir le nombril. Elle avait presque les mêmes formes de cornes qu’Yonkhuiz. Une fois rentrée dedans, Keilnei débarrassa son arc et le carquois sur la table où se rangeait des flèches inachevés, des
tubes de poison pour faire des flèches empoissonnés et des outils comme couteau à pointer.
- Ma petite, il paraît que tu as un don de chasseur, tu as pu sentir la présence des bêtes, alors j’ai attendu que tu sois réveillée ! commença Keilnei.
- Oui…fit timidement la jeune.
- Tu aimeras devenir une chasseresse ? Je peux vous apprendre à maîtriser le domptage et survivre les risques différents.
- J’en ai toujours rêvé de dompter un animal ! On commence quand ?
- On va commencer par la leçon de domptage. Nous allons vers le nord-ouest, il y a des ours là-bas.
Keilnei mit la ceinture où rangeait son épée bien aiguisée et fit un signe de la suivre. Elle marcha très vite mais silencieusement qu’Yonkhuiz n’arriva pas à entendre ses pas. Elle se pencha un peu pour détecter les cris d’ours. Yonkhuiz qui fut derrière la chasseresse, s’agenouilla et toucha l’empreinte plus large que sa main :
- L’empreinte est fraîche.
Keilnei tourna pour voir son disciple, ses yeux s’élargissent comme si elle vit un danger.
- Attention, il est derrière toi, murmura la maîtresse des chasseurs.
Soudain, le cœur d’Yonkhuiz se mit à battre assez fort, elle sentit les sueurs sur le front. Elle n’avais jamais senti une telle panique car un gros animal fut derrière d’elle et que la jeune fut en position inoffensif. La fourrure d’ours était brun clair. Il était assez grand que la draeneï agenouillée, il avança timidement. L’ours se dépassa la jeune draeneï et renifla l’empreinte que Yonkhuiz était en train de toucher. Keilnei murmura très bas que l’ours sembla ne pas l’entendre, que Yonkhuiz doit commencer le domptage. Mais Yonkhuiz ne savait pas quoi faire pour que l’ours l’obéisse. Alors elle approcha sa main vers la fourrure bien épaisse pour la caresser. Sa main trembla et n’atteint toujours pas sur la peau. Mais la tête d’ours se fonça vers la paume pour se faire caresser ! L’ours gentil, pensa les deux chasseresses. L’ours lécha ensuite la main avant de se jeter devant Yonkhuiz, sa future maîtresse.
- Bravo ! Tu as réussi à le dompter ! Il est très gentil, cet ours ! Il faut lui donner un nom, dit Keilnei, en état émotif.
- Il est trop mignon ! Je vais l’appeler Shiverpeak, vu sa fourrure qui peut tenir chaud aux montagnes !
Keilnei caressa l’ours en l’appelant son nom. Elle expliqua à son disciple de répéter le nom pendant les câlins pour que l’ours comprenne qu’il n’était plus sauvage et avait une vie luxueuse avec sa maîtresse. Yonkhuiz se souleva enfin et marcha vers le refuge, Shiverpeak le suivit sans qu’elle lui demandait. Il est intelligent, en plus, fit la maîtresse des chasseurs. Quand ils arrivèrent au refuge, les draeneïs essayèrent de les éloigner. Proenitus courut vers les arrivants car il avait cru à un danger !
- Bravo ! Tu as réussi, exclama-t-il.
Après avoir entendu les félicitations de Proenitus, les autres semblèrent assurés et reprirent leurs places.
- Merci
Keilnei, puis en adressant à Yonkhuiz avec un air assez sérieux, demain, vous aurez une mission assez importante. Alors je vous demande de bien récupérer jusqu’à demain, d’accord ?
Yonkhuiz acquiesça et ordonna son ours de la suivre vers l’intérieur du Point d’Impact.
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jonkoy

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MessageSujet: Re: Les Aventures d'Yonkhuiz   Les Aventures d'Yonkhuiz Icon_minitimeJeu 3 Avr - 21:43

Chapitre 2: L'Exodar


L’aube arriva à Val d’Ammen, les draeneïs étaient déjà levés et faisaient leur travail. Ils réparèrent le refuge, coupèrent les bois, firent des expériences chimiques. Mais ils pensèrent encore à leurs familles ou proches disparus. Les draeneïs étaient parti explorer l’île et découvraient que l’île était en fait un des archipels de Kalimdor. Val d’Ammen se trouvait dans l’île de Brume-azur. Sur cet archipel, il existait bien d’autres humanoïdes que les draeneïs avaient pu rencontrer : des humains, des elfes de la nuit, des nains et des gnomes. Ils étaient surpris que les humains aient une soif de puissance et de consommation. Ils récoltèrent des arbres, des trésors, des
cristaux. Mais les cristaux appartenaient aux draeneïs. Les humains étaient alors prêts à les négocier pour les avoir. Les draeneïs n’appréciaient pas trop l’altitude des humains. Quant aux elfes de la nuit, ils n’étaient pas comme les humains. Ils conservaient les savoirs des terres et étudiaient les phénomènes de la nature. Ils étaient plus prudents comparés aux autres races. Les étrangers des draeneïs étaient en plein sud de l’île de Brume-azur, ils disaient de ne jamais avoir vu cette île auparavant. Au Point d’Impact, la nouvelle chasseresse Yonkhuiz était déjà réveillée, Shiverpeak mangea la côte de chevreuil avec un air joyeux. Elle inspecta les flèches données par Keilnei la veille, avant de les ranger dans le carquois en cuir. Elle fut prête pour faire une nouvelle mission. Assez importante d’après Proenitus. Ce dernier était encore dans la salle des soins. Il fallait bien avoir un chef dans ce refuge ! Yonkhuiz franchit dans la salle et attendit que le chef lui vienne parler. Quand Proenitus lui vit, il s’excusa au blessé de s’absenter un instant.
- Yonkhuiz ! Vous êtes en forme ?
– Oui, je vais bien, merci !
– Bien ! Je veux que vous rendiez au Guet d’azur, un petit village et vous remettez cette lettre au chef Menelaous.
– Où se trouve Guet d’azur ? demanda la jeune, ses yeux fixés sur la lettre
roulé attaché en ficelle.
– Vous allez à tout ouest. Une fois franchie la rivière, le refuge est très
visible. Bonne chance et soyez prudente !
Yonkhuiz le remercia et fit signe à Shiverpeak de la suivre. Proenitus les regarda s’éloigner du refuge avec un sourire comme celui d’un père qui voit sa fille partir vivre avec quelqu’un. Pendant le chemin, la chasseresse et son ours se trouvèrent devant un lac toxique, les plantes carnivores à taille humaine y ravagèrent. Des fumées rosâtres se flottèrent sur l’eau. Elle préféra de ne pas trop y approcher, surtout pour Shiverpeak, elle avait peur qu’il soit attrapé ce virus. Elle continua alors son chemin vers l’ouest, ses sourcils foncés, elle était très concentrée aux bruits autour d’eux. Elle essaya de déterminer les origines des sons. Quand elle approcha de la rivière propre, Shiverpeak courut soudain vers la rivière et but de l’eau, assoiffé. La chasseresse se mit à rire :
– Shiverpeak, tu as très soif !
L’ours lécha brutalement le visage de sa maîtresse, avec sa bave. Yonkhuiz rit à nouveau. Tout à coup, l’ours se mit en garde, prêt à attaquer. La draeneï tourna vite la tête pour voir à qui il se mit à rugir. C’était une draeneï, peu fatiguée, tenant un filet où les poissons se débattirent pour replonger dans l’eau. Yonkhuiz assura son animal que ce n’était pas un ennemi, Shiverpeak continua alors à boire.
– Pardon de vous avoir dérangée ! Votre animal est très obéissant !
– Oui, je l’ai depuis hier ! Il s’appelle Shiverpeak. Moi Yonkhuiz, je viens du refuge de Val d’Ammen, et vous ? Présenta-t-elle.
– Je viens de Guet d’azur, je m’appelle Diktynna, je travaille à la pêche, répondit la pêcheuse. Vous allez vers Guet d’azur, n’est ce pas ?
– Oui, j’ai une lettre à remettre au chef.
– Parfait, j’aimerais que vous transportiez ce filet avec ces poissons au refuge parce que, moi, je dois continuer à pêcher. Les poissons n’arrêtent pas de se disperser. Et tenez, un gros poisson pour votre ours.
– Pas de problèmes, je vous le transporte, accepta la chasseresse, puis en s’adressant son ours, dis merci à la dame.
Shiverpeak renifla le poisson rouge brillant puis lécha la main de pêcheuse. Il dégusta délicatement le poisson. La pêcheuse sourit et remercia à la jeune. Ils reprirent la route et commencèrent à distinguer le village grâce aux fumées de la forge et de la cuisine. Il y eut du monde par rapport à Val d’Ammen. Quand Yonkhuiz et son animal traversèrent, les autres leur fixèrent car elle leur parut inconnue. Shiverpeak n’arrêta pas de regarder chaque draeneï mais il ne rugit pas, on dirait qu’il put se sentir la ressemblance qu’il vint de connaître la pêcheuse. Yonkhuiz demanda aux draeneïs à qui elle devrait amener des poissons. Un draeneï avec son tablier d’abattoir, avec des taches de sang sur le ventre, essuyant ses mains avec le torchon, approcha la jeune.
– C’est de la part de Diktynna ?
– Oui, je l’ai croisé en chemin et elle m’a demandé de l’aide, expliqua Yonkhuiz.
Yonkhuiz débarrassa le filet assez lourd au cuisinier. Il la remercia et donna encore un poisson à Shiverpeak qui fut heureux. La jeune profita de lui demander où se trouvait Menelaous, le cuisinier lui indiqua l’endroit, puis retourna à la cuisine en regardant autour du filet. Yonkhuiz monta un peu, le chef se trouva à l’auberge de Guet d’azur. Elle devina déjà qui était le chef parmi les draeneïs dans l’auberge. Le chef portait un tabard, symbolisé un logo de Naaru. Il était assez fort, son crâne était abîmé, décrivant une inscription, incompréhensible pour Yonkhuiz. Elle s’approcha timidement vers la table où réunissaient les draeneïs et ordonna à Shiverpeak de s’asseoir.
– Bonjour, je m’appelle Yonkhuiz, je viens du refuge Point d’Impact à Val
d’Ammen. Le chef Proenitus m’a demandé de vous remettre sa lettre, dit-elle avec une voix sérieuse.
Elle donna la lettre au chef qui demanda de les laisser seuls. Les autres quittèrent la table sans un mot. La jeune sentit un sentiment de pression comme elle était devant un dieu. Menelaous lut la lettre avec ses sourcils foncés. Elle essaya de savoir ce que contenait la lettre, en vain.
– Parfait ! J’attendais ce rapport ! Vous revenez tout à l’heure, le temps que j’écrive, dit le chef de Guet d’azur avec le ton grave. Ensuite, vous remettez la lettre à l’Exodar.
Yonkhuiz obéit et sortit de l’auberge, son ours lui suivit sans l’appel. A la sortie, la jeune soupira, elle ne pouvait plus supporter devant un draeneï froid, sans émotions. Mais, le principal était d’achever sa mission. Elle se demanda où se trouvait l’Exodar que le chef venait de dire. Bref, la chasseresse décida de jeter un œil autour du village pour tuer le temps. Les enfants étaient en train d’apprendre à maîtriser les armes comme épée, hache, bâton et arc, à l’aide des instructeurs qui répliquèrent les mots répétitifs. Elle retourna à la cuisine et demanda quelques viandes pour Shiverpeak pour le voyage. Elle empaqueta les cotés saignants et mit dans le sac. Shiverpeak renifla sauvagement le sac, sa maîtresse lui ordonna d’attendre son appétit. Elle se promena quelques mètres vers le nord du village, les chevreuils frôle-lune et les traquenuits, des félins en rayures noir et blanc. Elle s’allongea un moment, Shiverpeak s’assit juste à coté. La main de chasseresse plongea dans la fourrure chaude de son ours. Elle devint un peu impatiente et commença à s’ennuyer. Elle se souleva brusquement que son animal ne savait pas ce qui lui prit. Il suivit sa maîtresse jusqu’à l’auberge. Menelaous, le chef du village allait sortir pour chercher Yonkhuiz.
– Vous voilà ! J’ai terminé ma lettre ! Vous devez vous rendre à l’Exodar, une capitale draeneï, tout à l’ouest. Il faut que vous voyez le prophète Velen, vous le connaissez, n'est ce pas ?
– Le prophète Velen ? Il est le chef des draeneïs. Je ne savais pas qu'il est ici aussi, s'étonna Yonkhuiz, et l'Exodar, c'est un autre village ?
– Pour l'Exodar, vous le verrez très bien en suivant les panneaux. D'après Proenitus, vous êtes une excellente chasseresse, et il m’a demandé de vous
donner 2 pièces d’or.
– Euh, comment vous remercier, fit gênée la jeune.
– Ne me remerciez pas à moi ! C’est Proenitus !
Le chef Menelaous sembla difficile de faire un sourire. Il n’était pas habitué d’attribuer les félicitations. Il retourna à l’auberge en faisant le signe d’adieu. Yonkhuiz resta plantée pendant un moment, bouche bée, ses pièces d’or sur la main ouverte. C’était la première fois qu’on lui récompensait pour un rien mission : apporter une lettre ! Elle eut hâte d’aller voir l’Exodar, elle fut en train d’imaginer un château aux cristaux roses. Elle prit alors le chemin à l’ouest pour faire sa nouvelle mission. Elle appela son ours à voix joyeuse.

Quelques instants plus tard, Yonkhuiz et Shiverpeak croisèrent le carrefour où il y avait quatre chemins avec les panneaux. Une flèche sous le nom « L’Exodar » indiquait à l’ouest. La chasseresse n’arrêta pas au croisement, elle lut vite les panneaux, mais elle se mit à accélérer sa marche et l’ours obligea de courir pour la suivre. Les cristaux géants apparurent au champ de vision du draeneï. Près des cristaux, les drapeaux flottaient harmonieusement, les gardes draeneïs se postaient près de l’entrée. Des Eleks, des bêtes élevées pour la monture, étaient dans l’enclos à droite de l’entrée. Ils avaient quatre défenses et étaient très gras, mais très utiles pour les guerriers. Les écuyers balancèrent du foin. Shiverpeak courut vers l’enclos et renifla au nez d’un Elek, sa queue remua vivement. Yonkhuiz entre le gros bâtiment avec le toit en cristal violet lumineux. A l’entrée, il y a un couloir en spirale, la jeune et l’ours descendirent et franchirent une autre salle, mais très vaste. Il y avait beaucoup de draeneïs qui se déplacèrent, qui travaillèrent, qui vendirent des produits… Même les autres races y étaient ! Yonkhuiz traversa la merveilleuse salle avec la tête vers haut. Au milieu de la salle, le géant cristal abimé se plantait, laissant les feux follets violets se promener autour de lui. Cette grande salle s’appelait donc le siège de Naaru. Yonkhuiz demanda à un garde où se trouvait le prophète Velen. Il se trouvait à la Voûte des lumières, vers l’ouest de l’Exodar. Elle y alla. Dans cette salle, il y avait beaucoup de statues géantes, transparentes et animées. Ils représentaient des seigneurs de Naaru, des mages… Quand elle entra une autre salle où se trouvait le chef, les gardes la bloquèrent, Shiverpeak lança un rugissement.
– Que voulez-vous ? lança un garde avec un ton déplaisant.
– J’ai une lettre pour Velen de la part de Menelaous.
– De Menelaous ? Enfin ! Velen attend toujours cette lettre. Suivez-moi !
Ce n’était pas trop tôt, fit la chasseresse. Elle suivit le garde, son ours suivit sa maîtresse. Le chef des draeneïs se siégea sur la plateforme plus haut, que Yonkhuiz et son animal obligèrent de monter un couloir en spirale avec le sol transparent et lumineux.
– Seigneur Velen, nous avons une messagère de Menelaous, annonça le garde.
– Ah ! Ma chère draeneï, fit le prophète Velen, bras ouverts vers Yonkhuiz, puis s’adressa au garde, vous pouvez rompre.
– Je me présente Yonkhuiz, l’apprentie des chasseurs de Val d’Ammen. Menelaous m’a demandé de vous remettre sa lettre, présenta-t-elle avec une voix tremblante comme si elle était en face d’un dieu.
– Merci !
Il lut soigneusement la lettre, ses sourcils plissés. Très bien, fit le chef.
– Que des informations importantes. J’ai besoin que vous fassiez quelque chose pour nous, voulez-vous bien ?
Une autre mission ? Pourquoi pas, réjouit-elle.
– Bien sûr, mon Seigneur.
– Très bien ! D’après cette lettre, une race qui habite déjà sur cette île
nous demande un renfort pour la bataille au repaire des Calmepins. Mais nous avons besoin de nos draeneïs pour les travaux et notre sécurité, expliqua Velen, alors je vous demande d’aller voir le Grand chef des Calmepins que c’est vous, le renfort…
– Pardon ? Je ne crois pas pouvoir se battre toute seule, enfin, avec mon
ours, coupa Yonkhuiz, surprise.
– Ne vous inquiétez pas ! D’après Menelaous, la bataille n’est pas un
danger, même pas pour les phalènes. Vous débutez votre mission demain matin, donc, je vous demande de profiter votre séjour à l’Exodar.
– Merci, mon Seigneur !
Velen fit son adieu avant de se retourner vers son trône et remit la lettre lue au garde. Yonkhuiz descendit, excitée d’être utile pour les Calmepins. Elle revint à la Siège de Naaru et vit un panneau, inscrivant « L’Etage des commerces ». Avec ses deux jolies pièces d’or, elle décida de faire quelques achats utiles pour son aventure. La chasseresse acheta quelques pièges à feu et un lot des flèches aiguisés. Puis elle se dirigea vers le magasin d’armurerie pour acheter une ceinture en cuir lourd et une paire de protège-épaules bien dures. Elle termina les achats en retournant l’auberge. Elle s’assit et commanda une boisson fraîche. Elle sortit une cote de mouton pour Shiverpeak et fit :
– Demain, toi et moi, nous allons au repaire des Calmepins. J’ignore comment ils sont !
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jonkoy

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MessageSujet: Re: Les Aventures d'Yonkhuiz   Les Aventures d'Yonkhuiz Icon_minitimeSam 5 Avr - 18:26

Chapitre 3: La bataille des Calmepins



Lendemain matin, très tôt, les draeneïs reprenaient déjà leur travail. Les lumières traversaient les fenêtres des loges, même s’il faisait nuit dehors parce que c’étaient des cristaux qui s’éclaircissaient très forts. Yonkhuiz et son ours avaient passé leur séjour à l’auberge. C’était assez confortable. La chasseresse équipa ses armes et les habits lesquelles elle avait acheté la veille. Elle fit les adieux à ceux qui avaient sympathisé et sortit de l’auberge. Pour quitter l’Exodar, il leur fallut monter la rampe spirale à la Siège de Naaru. Une fois montée, trois draeneïs l’attendirent :
– Bonjour Yonkhuiz ! C’est le prophète Velen qui nous envoie. Voici la lettre que vous devez transmettre au chef Menelaous au Guet d’azur, dit un des draeneïs en tenant la lettre, et l’épée qui peut vous servir pour tes futurs aventures.
– Merci !
– J’espère que vous savez manier une épée, ricana l’autre.
– J’apprends vite, vous verrez !
Les acolytes de Velen rentrèrent dans l’Exodar et la chasseresse et l’ours prirent le chemin qui les menait au village Guet d’azur. L’air était très frais, les chevreuils broutèrent et les traquenuits commencèrent à chercher leur proie. La route parut courte aux aventuriers. Quand ils arrivèrent au village, les draeneïs semblèrent ravis de les revoir. Yonkhuiz entra dans l’auberge et chercha Menelaous. Ce dernier apparut derrière d’elle :
– Ah, vous êtes revenue !
Yonkhuiz lui remit la lettre de Velen et Menelaous lut :
– Très bien ! Avant d’aller au repaire, je vous conseille d’aller voir
Aurren le cryptographe. Il est au centre du village, près du grand cristal. Il vous dira comment communiquer avec les Calmepins. Bonne chance !
Au centre du village, un étrange bonhomme, sa peau très poilue, sa taille était comme un ours en debout. Il vêtit des bijoux et bracelets en plumes. Il est accompagné d’un draeneï âgé, ses cheveux blancs tressés. Ils parlèrent avec une langue incompréhensible pour les autres. Yonkhuiz les rejoignit, Shiverpeak renifla l’étranger qui ne sembla pas dérangé, on dirait qu’il était habitué aux animaux. La jeune commença :
– Bonjour, c’est le prophète Velen qui m’envoie pour la mission des Calmepins.
– Enfin, il commence à s’inquiéter, fit Aurren.
– Il est…
– Un Calmepin, oui ! Il s’appelle Arugoo, un serviteur du Grand chef des Calmepins, présenta le cryptographe, posant sa main sur l’épaule du Calmepin.
– Enchantée, je m’appelle Yonkhuiz, s’adressa-t-elle à Arugoo qui ne comprit pas ce qu’elle voulut dire.
Aurren traduisit d’une autre langue et écouta sa réponse.
– Il est content que tu acceptes d’aider leurs frères.
Yonkhuiz sourit timidement à Arugoo.
– Bien, reprit le vieux draeneï, il faut que vous connaissiez la langue des Calmepins. Pour cela, il faut que vous vous approchiez le Totem qui se trouve au sommet de la falaise au nord du village, en montrant son doigt vers la falaise, vous voyez ?
– Oui, il faut grimper !
– Justement qu’il faut grimper. Quand vous serez là-haut, le Totem sera
automatiquement en marche et vous transmettra le savoir des Calmepins. Vous en sentez capable ?
– Je le fais pour les Calmepins, assura Yonkhuiz en montrant son poing fermé contre sa poitrine.
Le Calmepin sourit, ravi de voir Yonkhuiz qui voulut s’accomplir pour son peuple. Yonkhuiz demanda son ours de rester tranquillement pendant le temps de monter et redescendre. Shiverpeak obéit et coucha. Yonkhuiz laissa ses armes et quelques équipements qui pourraient la déranger pendant son ascension. Elle partit vers le nord. Elle fut devant la falaise avec des rochers abîmés et peu de cristaux cassés. Elle monta vigoureusement, sans prendre la pause pour respirer. Une fois atteinte au sommet, elle put inspirer une bouchée d’air pur. Le Totem des Calmepins se
trouva à droite. L’aura vert l’entoura de façon permanant, il émit la mélodie très douce. Yonkhuiz l’approcha et mit sa main sur la tête du Totem, l’aura
envahit la main et tourna autour du bras en spirale jusqu’au corps du draeneï. Puis il remonta à la tête et entra par les oreilles mais la jeune ne sentit rien du tout. Soudain, elle commença à savoir les mots, les expressions sur la langue des Calmepins. C’était de la magie du Totem. L’aura revint à sa place et tourna comme d’habitude. Yonkhuiz essaya de parler en langue des Calmepins, elle prononça les mots sans qu’elle se rendit compte et comprit même ce qu’elle voulut dire. Elle sentit drôle. Elle resta quelques minutes au sommet pour profiter au panorama, elle put voir le refuge de Val d’Ammen et le célèbre l’Exodar. Elle descendit enfin jusqu’au village, son ours l’attendit au pied de la falaise, remuant sa queue.
– Alors, vous comprenez quand je parle ? fit soudain Arugoo.
– Oui, je comprends maintenant !
– Félicitations ! Arugoo, vous pouvez accompagner Yonkhuiz et commencer sa mission, fit Aurren le cryptographe.
Arugoo s’acquiesça et fit signe de le suivre. Ils prirent le chemin vers le nord. Un peu plus long qu’entre le village et l’Exodar. Chaque pas s’accumula, chaque cri s’intensifia.
– Depuis votre arrivée, les Chouettides ont envahi mon repaire. Ils tuent sans pitié les Calmepins. Ils sont devenus plus horribles que d’habitude, raconta Arugoo.
– Sûrement à cause de la propagation du virus.
– Le v...ir…us ?
– C’est une maladie très contagieuse. Chez nous, les draeneïs, ils cherchent à soigner les malades alors ils doivent d’abord faire des recherches sur les
maladies. Mais depuis le crash, les maladies se sont échappés, expliqua la chasseresse en langue des Calmepins.
– Je vois !
Tout à coup, Yonkhuiz se sentit coupable d’avoir causé les problèmes dans l’île de Brume-azur.
– Nous y sommes, fit le serviteur du Grand chef.
Ils entrèrent la clôture avec des bois pointus. Beaucoup de blessés s’y trouvaient. Des corps qui n’étaient pas comme des Calmepins, des Chouettides sûrement, s’entassèrent. Des yeux ouverts, les langues sorties, du sang partout ! Yonkhuiz eut de la chair de poule, Shiverpeak renifla sans cesse.
– Ne bougez pas, je vais appeler le Grand chef.
Arugoo courut vers la grande tente, gardée par deux Calmepins. Les soldats Calmepins sortirent des corps de la grotte et les balancèrent vers la pyramide des Chouettides. Mais ils portèrent soigneusement les Calmepins morts. Des chamans Calmepins prièrent et continuèrent des incantations de sorts qui firent disparaître les corps en fumées verdâtres. Des cris provenant la grotte ne cessèrent jamais. On entendit les pleurs, les supplices, des coups de marteaux, chocs aux rochers, cris de guerre. Une vraie bataille entre les Calmepins et Chouettides. Yonkhuiz vit arriver deux
Calmepins dont Arugoo. L’autre était plus gros que le serviteur. Il portait des grandes plumes argentés sur la tête et autour du cou. Il marcha avec le bâton en bois, un sceau doré au bout.
– Voici Yonkhuiz, maître, fit Arugoo en s’inclinant, ses mains visèrent la jeune, puis vers l’autre, il est le Grand chef des Calmepins.
Le chef inspecta avec des détails Yonkhuiz, même son ours qui le fixa les yeux pendant un moment.
– Bon draeneï ! Surtout un excellent ours, lança le chef.
Comment ça, je suis le bon draeneï, se questionna Yonkhuiz.
– Il est prophète, il prédit ta venue et ta future victoire, expliqua Arugoo.
– Oui, ma prédiction est vraie ! Mes prédictions sont toujours vraies ! Je vous demande d’entrer toute seule dans la grotte avec votre ours et tuez le chef des Chouettides, dit le Grand chef toujours aussi sérieux.
– Je ne sais pas si…
– Croyez en ma prédiction, c’est tout, coupa le chef.
Yonkhuiz avala sa salive, prépara son arbalète et sortit la flèche. Son ours fut en tête. Ils entrèrent enfin la grotte et disparurent dans les champs de vision du Grand chef et de son serviteur.
– Prépare une armée avant son retour, ordonna-t-il à Arugoo.
Il s’exécuta, le gros Calmepin rentra à sa tente.

Dans la grotte, l’odeur des cadavres dégouta à la chasseresse. Shiverpeak se concentra sur son odeur et prépara la position d’attaque. Yonkhuiz avança lentement, sa main glissa sur le mur. Ils arrivèrent au carrefour, qui les proposèrent les trois chemins possibles. Mais l’ours n’attendit pas à chercher, il continua instinctivement sur le deuxième chemin. Sa maîtresse le suivit alors. Soudain, un Chouettide apparut brutalement devant les futurs sauveurs. Il tenait une grosse hache très abîmée. Il prépara son coup, mais l’ours lui sauta avant et planta ses griffes sur la poitrine de l’ennemi. Le sang jaillit. L’ours continua son attaque, il mordit avec une force inouïe sur le cou. On entendit briser le cou. L’ennemi mourut, son sang coula assez vite. Yonkhuiz fut choquée par la scène que Shiverpeak lui avait montré. Sur la gueule de l’ours, il y avait du sang, mais il s’essuya avec sa langue. Yonkhuiz ne bougea pas, elle eut peur de son ours. Son comportement lui parut étranger. L’ours continua le chemin sans faire attention à sa maîtresse. Cette dernière le rattrapa. Ils furent maintenant devant un autre repaire, celui des Chouettides. Tout à coup, Yonkhuiz et son ours reculèrent en vitesse et se cachèrent derrière un rocher car il y avait un Chouettide au dos. Shiverpeak regarda sa maîtresse, ses yeux voulurent dire quelque chose. Mais Yonkhuiz comprit, il voulait qu’elle tuait l’obstacle. Elle sortit son épée et avança silencieusement vers le Chouettide. Elle tint très vite son bras sur le cou de l’ennemi. Il n’eut pas le temps d’appeler le secours. La jeune profita alors à le décapiter. Le corps et la tête s’effondrèrent et laissèrent une flaque du sang. Yonkhuiz trembla parce qu’elle n’avait jamais tué quelqu’un. D’habitude, elle chassait les animaux mais les monstres à la conscience, non. L’ours la consola en frottant sa tête sur la jambe du draeneï apeurée. Ils continuèrent sa route vers le boss. Pendant leur chemin, ils rencontrèrent sans cesse des Chouettides, et les tuèrent. Yonkhuiz comprit pourquoi le Grand chef demandait son aide. Parce que les Chouettides avaient leur point faible :
l’agilité. Ils étaient trop gros pour attaquer quelqu’un si petit et très agile, tout comme Yonkhuiz. Quand à son ours, elle ne comprit pas encore pourquoi. Ils se trouvèrent enfin tout au fond de la grotte. Il y avait la
source d’eau, mais ils n’étaient pas seuls. Le plus gros des Chouettides y était, accompagné un énorme monstre blanc. Le chef portait des crânes osseux autour du cou. Le monstre ressemblait beaucoup à un cerbère, car il avait deux têtes et deux queues. Ils dévoilèrent des longs crocs, qui pouvaient se briser un rocher, à ses ennemis. Yonkhuiz entendit un cri du chef et le monstre se mit à galoper vers eux. L’ours courut alors vers lui. La jeune tira une flèche visant au chef. Mais il réussit à parer la flèche. Ce qui obligea Yonkhuiz à utiliser son épée. Shiverpeak esquiva le coup de patte du monstre blanc. Il sauta vers la jambe et l’agrippa à l’aide ses griffes. Le monstre se mit à rugir très fort. Yonkhuiz para le coup de marteau mais elle tomba en arrière car elle reçut la force incroyable. Elle essaya de remettre à pied mais le marteau alla l’écraser. Elle fit la roulade pour l’éviter. Quand sa main toucha sa ceinture, elle sentit un truc : un piège à feu. Elle eut une idée, elle lança son piège vers son adversaire qui ne le vit pas. Il avança avec la rage, son pied vint d’appuyer le petit levier du piège. La piège se déclencha instanément que Yonkhuiz ne put pas voir le mouvement, et jaillit les flammes sur le corps du boss. Ils s’embrasèrent très vite et l’ennemi hurla très fort, puis mourut avec les flammes. Le monstre continua à se débattre pour débarrasser l’ours qui fut toujours sur sa cuisse. Yonkhuiz prépara en vitesse son arbalète et visa vers la grosse gueule ouverte. Elle tira sans pitié. La flèche transperça au fond de la gorge du monstre. Il sentit une douleur inimaginable, il se souleva. Shiverpeak lâcha enfin le monstre. Pendant que le monstre se pencha, Yonkhuiz enfonça son épée sur la poitrine, plus précisément sur le cœur. Le cerbère tomba avec raideur, le sang coula en douceur, la gueule ouverte. Yonkhuiz se laissa tomber au sol et soupira. Son corps avait des tâches de saletés et du sang, pareil pour Shiverpeak qui coucha et s’essouffla.
– Ca y est, Shiverpeak, fit Yonkhuiz à voix basse, allons déclarer la victoire.
Devant la grotte, les Calmepins attendirent avec impatience. Le temps commença déjà à s’assombrir. Un des Calmepins vit les deux silhouettes à l’entrée de la grotte et se mit à hurler :
– Ils sont vivants ! Ils sont de retour !
Le Grand chef, qui était en train de discuter avec les trois autres, interrompit ses paroles et fixa vers l’entrée. Yonkhuiz avança en état de faiblesse, ses mains tombantes. Les Calmepins levèrent leurs armes et crièrent la victoire.
– Il…reste encore des…Chouettides, murmura Yonkhuiz.
Sans recevoir les ordres du Grand chef, l’armée se fonça dans la grotte avec des cris de guerre. Les chamans vinrent inspecter les états de la jeune et l’ours. Mais ils étaient en bon état sauf que Yonkhuiz n’eut plus de force.
– Ma prédiction est donc exaucée, fit le chef.
– Comment vous remercier, dit timidement Arugoo.
– Prépare l’orgie pour l’ours ! Grâce à lui que Yonkhuiz a pu accomplir une
telle mission, déclara le gros Calmepin, vous savez, j’ai le don de télépathie avec les animaux. J’ai expliqué à votre ours de montrer de quoi vous êtes
capable de battre avec n’importe quel adversaire !
Yonkhuiz se remémora la scène où la première fois que son ours avait tué un Chouettide, puis elle se mit à pleurer. Elle serra Shiverpeak et dit :
– Tu as été formidable ! Je suis très heureuse de vous avoir pour mon compagnon. Shiverpeak, je fais de mon mieux, je te le promets !
Après avoir écouté les paroles de Yonkhuiz, l’ours remua la queue. Un chaman pria son ours de le suivre. Le Grand chef invita son sauveur à sa tente et lui offrit son lit moelleux. La jeune s’allongea, ses paupières s’alourdirent et le sommeil la gagna. Les Calmepins sortirent de la grotte, ils transportèrent le chef des Chouettides et le monstre blanc comme preuves de victoire. Le Grand Chef tourna son dos et fixa vers sa tente où Yonkhuiz y dormait. Il ne la remerciait jamais assez !
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MessageSujet: Re: Les Aventures d'Yonkhuiz   Les Aventures d'Yonkhuiz Icon_minitimeMar 8 Avr - 23:14

Chapitre 5: Deuxième île des dreaneïs


Après la victoire du repaire des Calmepins, les nouvelles circulèrent déjà au village Guet d’azur et l’Exodar. Yonkhuiz était connue partout de l’île. Les sculpteurs comptaient même d’ériger une statue près de la grotte où Yonkhuiz menait la bataille. Devant l’entrée des Calmepins, les draeneïs y étaient, ils attendirent de voir Yonkhuiz, ils amenèrent de la nourriture, des vêtements, rien que pour elle. Mais les Calmepins les empêchèrent de déranger la chasseresse qui était toujours dans la tente du Grand chef. Shiverpeak, il était entouré des chamans. On dirait qu’ils se communiquaient avec le don de télépathie. Dans la tente, Yonkhuiz se réveilla enfin, la première vision fit le prophète Velen et Menelaous.
– Bonjour la valeureuse chasseresse de Naaru, fit le chef de l’Exodar.
Yonkhuiz se sentit impolie de rester couchée alors que Velen était là. Elle se mit au pied et s’inclina avec manque d’équilibre. Mais Velen la força de s’asseoir
– Ne vous forcez pas ! Proenitus a eu raison à propos de tes talents de chasseur ! Je vous suis très reconnaissant ! Même Menelaous aussi.
Menelaous sourit et n’osa pas croiser le regard de Yonkhuiz. Shiverpeak vint d’entrer et sauta sur le lit qui fit Yonkhuiz à se déséquilibrer. L’ours lécha la joue de sa maîtresse, tout le monde rigola.
– Grâce à lui, j’ai pu réussir, dit Yonkhuiz en serrant la tête de l’animal.
Velen le caressa après avoir entendu Yonkhuiz, puis murmura à Menelaous pour demander si un certain draeneï arrivait. Comme la jeune a une ouïe très fine, elle put entendre les chuchotements. Menelaous sortit de la tente.
– Ma chère, commença Velen, ses mains croisées, quand vous vous sentirez prête, j’aimerais que vous alliez à l’île de Brume-sang avec mon draeneï.
– Une autre île ? s’étonna la jeune draeneï.
– Oui, nous sommes dans l’archipel de Kalimdor, expliqua le prophète, et il y a une autre île Teldrassil occupé par des elfes de la nuit, plus loin vers le
nord. Mais l’île, où vous irez, se trouve derrière de la grotte des Calmepins, il y a un pont qui relie les deux îles.
Velen s’interrompit la conversation pendant que Menelaous entra avec un autre draeneï à peau bleu clair. Il avait des cheveux bleus longs et foncés, il vêtit une robe en couleur turquoise avec les bordures en jaunes. Un marteau poli accroché à son dos.
– Il est là, fit Menelaous.
– Très bien ! Voici Jonkhëm, un prêtre de l’Exodar et connaisseur, puis s’adressa à l’autre, elle, Yonkhuiz, chasseresse et son ours Shiverpeak.
Jonkhëm approcha la jeune, puis tint sa main pour faire un bisou.
– Je suis heureux de vous connaître, fit le prêtre.
– Bien, votre nouvelle mission est de traverser sur l’île de Brume-sang et atteindre le village, appelé Guet du sang, aucun danger, dit le prophète Velen, quand vous y serez, vous allez escorter Jonkhëm jusqu’aux ruines de Loreth’Aran pour qu’il étudie la langue des nagas. Vous êtes la seule à qui je fais confiance.
– D’accord, répondit Yonkhuiz sans la moindre d’hésitation.
Une nouvelle mission ne fit que l’exciter ! Elle voulut devenir encore plus forte et elle était très curieuse de visiter d’autres territoires. Elle reprit :
– On part quand ?
– Quand vous serez prête, dit Velen, qui sembla surpris de sa spontanéité.
- Je suis prête maintenant ! Shiverpeak, allons-y !
Yonkhuiz sortit du lit et prit la direction de la sortie. Jonkhëm sembla que tout allait si vite car il pensait que Yonkhuiz allait remettre au pied dans deux jours. Il suivit alors sa gardienne. Velen et Menelaous restèrent dans la tente. Le chef du village Guet d’azur fit les commentaires sur le comportement de la jeune, parce que, lui, aussi il était très surpris. Jonkhëm récupéra son sac où il y rangeait des outils d’archéologie, et sentit enfin prêt. Mais Yonkhuiz l’excusa un moment car elle voulut voir le Grand chef des Calmepins qui était devant l’entrée de la grotte, en train de faire la conversation avec Arugoo, son serviteur.
– Grand chef !
– Déjà à pied, dit le chef, ses yeux écarquillés.
– Oui ! J’ai une autre mission à faire, continua joyeusement la jeune, je voulais vous remercier pour votre hébergement et vous faire part ma tristesse pour votre peuple.
– Ne me remerciez pas ! C’est à nous de vous remercier pour votre aide précieuse. Vous serez toujours la bienvenue chez les Calmepins, partout dans le monde. Les autres chefs sont déjà au courant.
– Mais comment savent-ils ?
– Semblez-vous oublier les pouvoirs de totems, intervint Arugoo.
Pendant qu’Arugoo discuta avec Yonkhuiz, le Grand chef fit un signe de main à un chaman de venir les rejoindre. Il amena un petit morceau de bois, qui ressemblait à un totem en miniature. L’aura verdâtre l’enveloppa comme le totem que Yonkhuiz avait reçu le savoir de communiquer avec les Calmepins.
– Je vous offre ce petit totem. Il va vous servir tout au long de tes aventures, il sert à communiquer avec les Calmepins et aussi une preuve que vous appartenez aux Calmepins.
– Merci beaucoup, dit la jeune, ses yeux aux larmes, je ne vous oublierai
jamais !
La chasseresse eut du mal à quitter le repaire des Calmepins, le Grand chef et Arugoo firent signe d’adieu et les autres Calmepins aussi. Les autres draeneïs qui assistèrent la scène d’adieu, furent très émus, même Velen, ses larmes coulèrent lentement sur les joues. Yonkhuiz sortit la clôture et appela Shiverpeak qui était avec des chamans. Ils décorèrent Shiverpeak, un collier avec des plumes grises et des boules rouges. Ce collier lui alla drôlement bien. Il rejoignit sa maîtresse et le prêtre.
– C’est parti pour la nouvelle aventure, s’exclama la chasseresse.

Ils s’éloignèrent déjà le repaire, ils traversèrent le long pont qui les menait vers une autre île. Le pont abîmé, touchait la rivière, qu’ils furent obligés de marcher dans l’eau. Au bord de l’île de Brume-sang, quelques draeneïs y étaient avec trois Elekks. Un des draeneïs reconnut Jonkhëm :
– Eh ! Tu te perds ici ? L’Exodar, c’est derrière toi !
– Ah ! Kessel, comment vas-tu, demanda le prêtre, toujours en marche et fut content de le revoir.
– Très bien, répondit Kessel, ses yeux fixèrent sur Yonkhuiz et son ours, un
rencard ?
- T’es bête ! Elle m’escorte jusqu’aux ruines. Elle a remporté la bataille des Calmepins, hier.
Kessel approcha la jeune qui eut l’air timide, mais l’ours empêcha le draeneï d’approcher encore en positionnant devant sa maîtresse.
– Je suis Kessel, présenta-t-il, je m’occupe des Elekks pour le chef Admetius.
– Enchantée ! Je m’appelle Yonkhuiz et lui Shiverpeak.
– Dites, vous voulez essayer de chevaucher mes Elekks jusqu’au village, proposa Kessel en la traitant comme une petite draeneï.
– Je veux bien, oui, affirma-t-elle.
Ils entrèrent l’enclos où les Elekks broutèrent du foin. Kessel tira le bridon d’un Elekk violet et aida Yonkhuiz à grimper à la selle. Elle fut contente de monter à un animal, son ours renfila toujours sur la trompe de l’Elekk. Elle se trouva comme un géant, excitée. Jonkhëm et Kessel montèrent aussi sur leurs Elekks. Ils mirent en marche. Chaque pas fit les vibrations au sol. Les Elekks les amenèrent jusqu’au village, un peu plus grand que Guet d’azur. Il y avait des draeneïs très actifs, mais surtout il était peuplé de gardes. Yonkhuiz descendit en premier de sa monture, son ours fut content d’être à coté de sa maîtresse à nouveau. Derrière eux, Kessel et le prêtre se discutèrent :
– Jonkhëm, commença Kessel en descendant de sa monture, je te suggère de faire très attention aux ruines de Loreth’Aran. Il est peuplé d’Irécailles. C’est aussi valable pour Yonkhuiz !
– Merci de votre inquiétude, nous ferons attention !
Kessel serra contre la poitrine du prêtre, puis souhaita bonne chance à Yonkhuiz avant de s’éloigner avec ses trois Elekks. Jonkhëm demanda si elle serait prête pour l’exploration des ruines. Elle affirma. En fait, elle était toujours prête ! Ils prirent la destination vers l’est du village. Autour du chemin où ils traversèrent, il y abondait des arbres malades, ses feuilles rosées, racines pourries. Shiverpeak marcha plus près d’Yonkhuiz car il vit d’autres ours qui étaient aussi malades. Ils marchèrent maladroitement et rugirent. Leurs peaux étaient déchirées, qu’on pouvait voir les côtes osseuses. Au sol, les herbes rosées fanaient, quand ils y marchèrent dessus, on entendit des craquements. Après avoir vu cette scène frissonnante, Yonkhuiz commenta :
– Le virus a frappé même sur cette île !
– Oui, je sais ! C’est affreux ! Même les grands prêtres n’ont pas encore réussi à endiguer la maladie.
À droite du chemin, les Chouettides y trouvèrent, ils furent en train de préparer des cases en bois. Quand Yonkhuiz les vit, ça le menait à la veille où elle les avait chassé sans pitié avec son ours. Les Chouettides surent qu’il y avait des draeneïs, mais ils ne les attaquèrent pas. On dirait qu’ils n’avaient pas attrapé le virus. Après avoir marché tout au long chemin malade, ils atteignirent enfin aux ruines de Loreth’Aran. Devant eux, le bâtiment blanc en marbre effondré, gardés par les deux statues géantes en apparences aux soldats des elfes de la nuit avec leurs boucliers et leurs lances. Ils tenaient fièrement debout. Jonkhëm réussit à trouver quelque chose :
– Yonkhuiz, murmura-t-il, j’ai repéré les inscriptions. Tu restes ici et surveille, pendant que je copie les manuscrits.
Yonkhuiz obéit et prépara son épée. Son ours n’avait pas besoin d’attendre les ordres de sa maîtresse, il prépara aussi sa position d’attaque. La chasseresse, en ayant manque d’expérience à l’archéologie, pensa que le prêtre dessinait ou écrivit. Mais le prêtre utilisa en fait un magnifique pouvoir : il ouvrit le livre volumineux et fit une incantation que seuls les prêtres en connaissaient. L’aura bleu turquoise apparut et promena autour de la main de Jonkhëm. Il mit sa main avec l’aura devant les inscriptions et refit l’incantation. L’aura quitta la main et couvrit les plaques pendant quelques secondes. On y vit des écritures et dessins en relief très lumineux. La main dirigea ensuite l’aura jusqu’à son livre ouvert où les pages étaient vides, puis l’aura y imprima les dessins et l’écriture. Il refit la même technique pour les autres plaques. Après avoir contemplé la magie, Yonkhuiz sentit une étrange sensation comme une odeur d’un poisson et un sifflement très faible. Elle préféra être sûre en voyant son partenaire. Shiverpeak eut la même impression, il lui demanda de se retirer car il sentit un danger approcher. Yonkhuiz en lut sur les yeux de l’ours.
– Jonkhëm, on se tire ! Nous ne sommes pas seuls ici !
– J’y suis presque fini.
– Non, on fera plus… coupa-t-elle.
Elle poussa violement le prêtre qui ne comprit pas pourquoi. Shiverpeak vola au dessus de sa maîtresse pour atteindre sa cible. C’était un Irécaille qui apparut brutalement avec sa lame tranchante, les tâches de sang fraiches. Sa tête ressemblait beaucoup à un serpent mais il possédait les deux membres. Ses coudes portaient des nageoires. Shiverpeak mordit le bras où il tenait l’arme pour sécuriser les draeneïs.
– Fuis ! Quitte ce lieu maudit, hurla Yonkhuiz, en pointant inconsciemment
son épée vers le prêtre.
Paniqué, il lui obéit, il fuit en laissant ses affaires sur place. Elle aida son partenaire en tirant la flèche vers le cœur. L’Irécaille se propulsa vers l’arrière après avoir reçu un puissant impact. Soudain, d’autres Irécailles apparurent encore, ils furent nombreux. Mais ça n’empêchait pas aux chasseurs de capituler. Ils tuèrent avec les crocs de Shiverpeak, des flèches de Yonkhuiz qui se positionna derrière de son ours. Toutes ces attaques, les Irécailles apparurent encore et encore. Yonkhuiz commença à s’affaiblir. Tout à coup, les étranges personnes intervinrent par derrière et sautèrent par les arbres. Ils tuèrent avec une telle rapidité les Irécailles. La jeune draeneï remarqua qu’ils n’étaient pas des draeneïs, ni des Calmepins, rien d’autres dans ses connaissances. Elle décida de battre en retrait en fuyant avec son animal vers la forêt. En courant, elle revit les inconnus. Ils étaient grands et fins, il avait des oreilles verticalement longs et pointus, les yeux verts lumineux, la peau comme chez les humains et nains. Seraient-ils des elfes de la nuit, se questionna-t-elle. Elle courut de toute
vitesse en évitant des obstacles comme des racines ou des branches. Tout à coup, elle fut bousculée devant un inconnu, elle tomba par terre, ses yeux fermés. Quand elle ouvrit ses yeux, elle vit quelqu’un comme les autres où elle vit pour la première fois aux ruines. Mais il avait l’air jeune. Ses cheveux étaient longs et noirs, il portait une robe rouge et un bâton. Yonkhuiz essaya de se lever, l’inconnu l’évita et chercha un moyen de s’enfuir. Shiverpeak rugit devant lui. Pour se défendre, il lança un sort que Yonkhuiz et Shiverpeak n’eurent pas le temps de faire quelque chose. Un brouillard noir avec des étincelles violettes couvrit la tête de Shiverpeak qui ne fit que rugir davantage. Yonkhuiz, inquiétée, se pencha vers son animal. l’inconnu profita cette diversion pour s’échapper. Au bout de quelques secondes, le brouillard se dissipa, l’ours chercha le jeteur des sorts mais n’arriva pas à repérer ses traces. Yonkhuiz n’eut pas le temps de poser des questions, elle fonça vers le village. Grâce au sens d’orientation de Shiverpeak, Yonkhuiz arriva à Guet du sang sans se perdre le chemin. Jonkhëm l’attendit, inquiété.
– Seigneur ! Vous êtes vivante ! Êtes-vous blessée ?
– Non, ne t’inquiète pas, assura la chasseresse.
– Vous avez croisé des elfes de sang, demanda Jonkhëm.
Yonkhuiz lui raconta ce qui s’était passé pendant sa fuite. Jonkhëm parut plus inquiété. Mais la jeune ne préféra pas lui raconter qu’elle avait croisé un inconnu pendant sa course.
– Ils sont donc les elfes de sang ?
– Oui, ils sont très dangereux ! Ne les approchez surtout pas ! Ils font partie à la Horde, où le siège se trouve à Kalimdor. Dans la Horde, il y a des orcs, des trolls, des taurens et des morts-vivants, expliqua le prêtre, ils tuent tout quand ils croisent les membres de l’Alliance dont nous faisons partie depuis notre crash.
– Dans l’alliance, il y a des humains, des elfes de la nuit, des nains et l’espèce de nain-nain, termina la jeune.
– Des gnomes, oui ! Bon, j’ai alerté aux soldats sont partis rejoindre aux ruines pour repousser les elfes de sang.
– Pour vos trouvailles, comment tu vas faire ?
– Tant pis pour l’archéologie, mais je viens d’envoyer une lettre à l’Exodar pour demander des instructions.
– Dis donc ! Tu t’es affolé, remarqua Yonkhuiz.
– La Horde, ce n’est pas la rigolade, répliqua Jonkhëm.
Mais le comportement du prêtre amusa beaucoup de Yonkhuiz. Elle comprit qu’il n’avait jamais vu une bataille, encore moins d’un duel ! Les chasseurs décidèrent de se reposer à l’auberge pour se faire changer des idées.
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MessageSujet: Re: Les Aventures d'Yonkhuiz   Les Aventures d'Yonkhuiz Icon_minitimeMer 9 Avr - 10:58

Chapitre 5: Les elfes de sang


À l’auberge, Yonkhuiz et son partenaire Shiverpeak purent se détendre, buvant du jus de raisin, donnant un steak saignant de chevreuil à son ours. Elle repensa toujours à un elfe de sang qu’elle avait croisé dans la forêt. Elle avait senti qu’il n’était pas comme les autres elfes de sang. En retournant vers la fenêtre, elle vit des draeneïs se déplacer, même Jonkhëm qui était en train de discuter avec une vieille draeneï. La jeune ferma ses yeux, sa tête vers l’arrière, laissant ses cheveux s’étaler sur un support. Soudain, un cri la poussa d’ouvrir les yeux :
– VIVE L’ALLIANCE ! VIVE LES DRAENEÏS !
Yonkhuiz regarda d’abord ce qui se passa par la fenêtre. Elle vit la foule qui abandonna son poste, courut suivre les cris. Elle suivit alors aux draeneïs. Au centre du village, les soldats draeneïs et les chefs avec leurs montures arrivèrent. Entre d’eux, il y avait des blessés et quelques morts. Mais les draeneïs ne s’attristèrent pas pour l’instant mais ils furent contents de voir des deux elfes de sang capturés, attachés aux mains par mains et cou par cou à la corde. Des draeneïs leur crachèrent, les insultèrent, leur lancèrent des cailloux. Un des elfes de sang parla mais les autres ne comprirent rien de leur langue, même Yonkhuiz. Le chef ordonna à ses soldats de mettre chaque prisonnier dans la cage que devrait être fait pour les animaux malades. Un jeteur des sorts verrouilla des cadenas avec une protection d’antivol.
– Veuillez regagner à vos postes ! Je vais m’occuper d’eux avec le prophète Velen, annonça le chef du village.
Les villageois se déplacèrent un par un. Yonkhuiz approcha les cages et reconnut un des elfes de sang. Celui qu’Yonkhuiz avait croisé. Il s’assit, la tête baissé, Yonkhuiz espéra qu’il la
regarda, en vain. Yonkhuiz chercha le prêtre Jonkhëm qui entra avec le chef du village. Elle le suivit.
– Chef Admetius, le contact avec l’Exodar est en route, déclara un soldat.
– Dépêches-toi ! Je ne veux pas attirer les autres elfes de sang !
– Qu’est ce qui vous a pris de capturer les elfes de sang ? intervint Jonkhëm avec un ton colérique.
– Les elfes de sang résident à l’ouest mais leur population a augmenté alors que mes guetteurs n’ont rien trouvé leur port ! On ne sait pas ce qu’ils
font ! On ne va pas les laisser faire et on doit protéger l’Exodar, répliqua le chef.
Yonkhuiz entendit tout ! Elle hésita de continuer à mettre son oreille à la porte, tout à coup, la porte s’ouvrit brutalement. Yonkhuiz sursauta et vit le chef Admetius qui ne fit qu’augmenter sa colère.
– Vous nous espionnez…coupa-t-il
– Veuillez nous pardonner, c’est Yonkhuiz, la chasseresse préférée du Seigneur Velen, intervint le prêtre, sa main sur la poitrine de Yonkhuiz.
– Très bien ! Vous deux, vous allez prendre des informations aux elfes de sang pendant que je donne mes ordres à mes draeneïs, dit méchamment le chef, et pour la communication avec eux, débrouillez-vous !
Il quitta vite avec un air de froideur. Yonkhuiz eut peur mais Jonkhëm lui consola et dit qu’il le connaissait bien et qu’il s’énerva vite. Il le demanda de le suivre jusqu’à deux cages dont un elfe de sang que Yonkhuiz ne cessa pas le regarder.
– Heureusement que j’ai une traduction sur la langue des elfes de sang, donné par un humain à l’accostage de Oedeysus. Admetius a parlé trop vite, fit Jonkhëm.
– On va demander à ce jeune elfe de sang, dit Yonkhuiz, air hésitante.
– Pourquoi lui ? Peu n’importe !
Yonkhuiz regretta d’avoir choisir ce jeune pour l’interrogatoire. Le prêtre, tenant son livre, ordonna à un garde d’ouvrir la cage. Ils entrèrent dans la cage où se trouve le jeune elfe de sang. Il releva sa tête pour voir qui entrait. Quand il vit la jeune draeneï, son cœur battit la chamade. Yonkhuiz éprouva la même chose et ne sentit pas à l’aise d’être aussi tout près de lui. Jonkhëm fit une incantation sur le livre, la même incantation que la chasseresse avait entendue pendant l’exploration aux ruines. Mais cette fois-ci, l’aura bleu couvrit sur la gorge et les oreilles du prêtre. Il referma le livre puis commença l’interrogatoire qu’Yonkhuiz ne comprit point. Le jeune lui répondit brièvement, mais ça ne dérangea pas à l’interrogateur. Au bout du moment, l’aura bleu se dissipa et Jonkhëm se releva pour sortir. Yonkhuiz regarda encore une fois le prisonnier et elle eut le sentiment de compassion. Même si elle savait que les elfes de sang faisaient partie à la Horde.
– On a tombé sur un mauvais elfe de sang, il ne sait rien du tout des projets. C’est l’autre qu’on doit interroger mais je préfère attendre Velen, fit le prêtre.
Un ingénieur draeneï s’écria :
– Attention, le prophète Velen va arriver !
Le Chef Admetius ordonna ensuite aux soldats de former les rangs et sécuriser le chef des draeneïs. Yonkhuiz eut envie de revoir Velen car il avait sympathisé avec elle, mais elle pensa qu’il ne le sera pas puisque c’était une affaire très sérieuse. Le cercle de téléportation au centre du village, s’illumina la lumière violette. La téléportation fonctionnait avec l’énergie des cristaux. La lueur s’intensifia, les contours roses dessinèrent plusieurs corps, puis ils complétèrent les corps pour terminer la téléportation. Velen examina autour de lui pour voir si tout le monde était là. Il descendit du cercle et rejoignit le chef.
– J’ai reçu une alerte urgente ! Vous avez capturé des elfes de sang ?
– Mon Seigneur Velen, nous avons deux elfes de sang. Jonkhëm et Yonkhui font de l’interrogatoire, dit le chef.
– Nous avons posé des questions sur un jeune, intervint Jonkhëm, mais il ne sait rien et me conseille de voir l’autre prisonnier.
– Très bien, allons-y !
Velen entra la cage avec Jonkhëm et un garde de l’Exodar. Le prêtre prépara l’incantation mais pour Velen, c’était inutile car il savait déjà parler la langue des elfes de sang. Il commença l’interrogatoire.
Yonkhuiz les approcha près de deux cages. Cette fois-ci, le jeune elfe de sang la regarda. Mais il recula quand Shiverpeak la rejoignit. Dans l’autre cage, l’elfe de sang ricana, puis cracha sur le visage du grand Velen. Il s’essuya péniblement et ordonna au garde de le torturer pour soutirer les informations. Le prêtre n’osa pas intervenir, il continua à noter. L’elfe de sang parla et Velen intervint plusieurs fois quand il parla. Velen sortit enfin de la cage les deux autres draeneïs. Soudain, l’elfe de sang s’agrippa le Seigneur Velen car la porte s’était encore ouvert. Les soldats bloquèrent instinctivement autour de Velen et le prisonnier. Ce dernier lâcha le prophète qui s’agenouilla, chercha à respirer. Le prêtre le soigna. Le chef Admetius, avait assisté la désagréable scène, sortit l’épée et le souleva avec ses deux mains. Il trancha les côtes, l’elfe de sang tomba avec raideur. Le jeune fut très effrayé, il se déplaça jusqu’au coin de la cage. Le chef voulut encore débarrasser l’autre ennemi et ordonna au garde d’ouvrir la cage. Mais Yonkhuiz intervint, ses bras ouverts et tenta le raisonner :
– Calmes-toi ! Tu pètes du plomb ! Nous aurons encore besoin de lui, range ton épée !
– Admetius, écoutez la, ajouta le prophète Velen.
Le chef Admetius hésita de désobéir, son épée dans l’air. Finalement, il rangea son épée et partit rejoindre aux soldats. Yonkhuiz vit l’elfe de sang en train se trembler. Velen ordonna à Yonkhuiz de s’occuper ce prisonnier pour donner de la nourriture et ne toléra aucune erreur à commettre ! Il rejoignit le chef Admetius et le prêtre, mais ne l’invita pas Yonkhuiz. Vexée de ne pas l’avoir invité, elle alla à l’auberge.

Le crépuscule arriva pendant que Yonkhuiz restait plantée à l’auberge. Elle demanda de la nourriture et une carafe d’eau pour donner au prisonnier. Elle les amena jusqu’à la cage, l’elfe de sang fut toujours sous le choc. Elle entra la cage et s’accroupit pour poser l’assiette et fit à voix très basse :
– Je suis très désolée ce qui s’est passé !
Puis elle s’en alla. Le prisonnier leva sa tête voir encore le visage de la jeune draeneï et vit l’assiette. Il commença à manger. Yonkhuiz passa la nuit à Guet du sang. Son ours dormit profondément depuis l’après midi, mais sa maîtresse ne trouva pas encore son sommeil. Elle se posa devant la fenêtre pour voir la Lune et les étoiles, elle vit une étoile filante. Elle décida de sortir se promener un peu autour du village. Elle marcha en évitant les gardes. Elle n’avait pas envie de lui dire de retourner à l’auberge pour la sécurité. Elle partit vers la forêt du sud où elle pensa être en sécurité. Soudain, elle sentit sa jambe se gratter. Elle sursauta, sa main boucha sa bouche pour étouffer son cri. C’était une sorte de démon, à la taille d’un gnome, les flammes vertes s’enflammèrent partout sur le corps.
- Un diablotin, murmura Yonkhuiz, surprise.
Le diablotin tira le pantalon, l’autre main indiqua la direction du village. Il insista encore et commença à geindre. Elle le suivit alors avant que le démon se mit à hurler. Elle se demanda où ça allait la mener. Elle espéra de le suivre pour la bonne raison au lieu d’aller se rendre aux elfes de sang. Ils entrèrent au centre du village mais ils reculèrent pour se cacher car le garde vint de passer. Le diablotin tira à nouveau sur la ceinture et indiqua à l’endroit précis : la cage où emprisonnait l’elfe de sang qui fit signe. Le cœur de Yonkhuiz commença à se battre. C’était le jeune qui avait envoyé le diablotin. Serait-il un démoniste ? le diablotin le rejoignit, la chasseresse le suivit.
– Désolée, je n’ai pas le droit de…coupa-t-elle.
– Je sais, mais je voulais juste discuter avec toi, dit l’elfe de sang.
Yonkhuiz fut très surprise qu’il parla de la langue draeneï. Elle jeta un coup d’œil autour de lui pour passer inaperçue.
– Je n’ai pas le droit d’être là en pleine nuit.
L’elfe de sang fit une incantation à voix basse, ses mains remplirent des fumées noires. Il les jeta à l’extérieur de la cage et les fumées couvrirent la cage et Yonkhuiz. Le garde passa devant la cage et vit un elfe de sang en train de dormir. Yonkhuiz comprit que c’était le sort d’illusions.
– Voilà, nous sommes tranquilles !
– Mais…Comment faites-vous pour parler comme nous, demanda Yonkhuiz, toujours étonnée.
– En fait, je suis l’espion de Lune d’argent, une région des elfes de sang. On m’a chargé d’espionner les draeneïs et transmettre les savoirs. Pour ça, je dois apprendre la langue draeneï, expliqua le prisonnier qui sembla désolé. Au fait, je m’appelle Jonklyùs, mon diablotin, c’est Lazkol.
– Moi, Yonkhuiz.
– Enchanté, on peut se tutoyer ?
– Oui…
– Je te comprends que tu sois si choquée, continua Jonklyùs, mais je ne suis pas comme les autres même si je fais partie de la Horde, involontairement.
– Et… pour ton ami, je suis désolée.
– Je ne pensais pas que les draeneïs allaient nous capturer. J’ai voulu avertir aux elfes de sang mais…
– Mais je t’ai bloquée le chemin, termina Yonkhuiz. J’en suis très désolée, j’étais paniquée.
– Ne t’inquiète pas ! Et je m’excuse d’avoir jeté le sort à votre compagnon.
– Il va très bien.
– Dis, tu sais ce qu’ils feront de moi demain ?
– Je ne sais pas, le chef a refusé que je participe à assister la réunion. Mais je finirai bien par savoir, répondit Yonkhuiz.
– S’ils m’exécuteront demain, sache que tu es la première draeneï à qui j’ai parlé. Je ne regretterai rien !
– Ne dis pas ces choses !
Soudain, les fumées noires commencèrent à faire des trous. Les rayons lumineux de la lune entrèrent dans la cage.
– Mon sort de feinte commence à se dissiper. On se dit à demain ?
– O…Oui, bien sûr ! A demain ! Je vous rapporterai du repas le matin.
Yonkhuiz chercha d’abord où se trouvaient les gardes avant de regagner l’auberge. Jonklyùs s’allongea, et se mit à sourire en regardant les étoiles. Quand la jeune draeneï entra la chambre, Shiverpeak se réveilla, ses yeux définirent l’inquiétude.
– Shiverpeak, ne t’en fais pas ! J’ai juste fait connaissance avec un elfe de sang ! Rendors-toi, mon chou !
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MessageSujet: Re: Les Aventures d'Yonkhuiz   Les Aventures d'Yonkhuiz Icon_minitimeLun 21 Avr - 21:17

Chapitre 6 : Évasion et invasion


Yonkhuiz, déjà levée, s’habilla et attacha la ceinture. Shiverpeak dégusta le steak. Elle paya l’aubergiste pour sa nuit. Quand elle sortit, Jonkhëm l’attendit dehors.
– Bonjour, bien dormi ?
– Pas mal, et toi ?
– Bien, vous allez avec nous, explorer le territoire des elfes de sang, dit le
prêtre.
– Hors de question, refusa sèchement la jeune.
– Je vous en supplie, car nous n’avons pas de chasseurs comme toi ! Nous
avons besoin de l’instinct de nature.
– Mais que fait-on de Jo… du prisonnier, demanda-t-elle.
– Il va être notre guide !
– D’accord, alors je suis prête !
Elle ne voulut pas laisser Jonklyùs à n’importe qui ! Sa vie lui importa beaucoup. Elle vit les préparations des soldats, des Elekks y étaient même là. Le chef Admetius envoya sans cesse des ordres aux soldats. Puis il monta un gros Elekk, avec la lourde armure.
– JONKHËM, s’écria le chef, alors, elle vient ou pas ?
– Oui, elle vient.
Le prêtre conseilla Yonkhuiz de mettre devant. Elle obéit et jeta un œil vers le prisonnier, mains attachées. Elle fonça vers l’avant avec son ours. La marche commença à s’avancer vers le nord. Yonkhuiz sortit son arbalète et y mit la flèche. Elle fut concentrée sur les bruits et chercha des traces sur le chemin. Derrière d’elle, le prêtre demanda en langue d’elfe de sang à Jonklyùs s’ils étaient sur le bon chemin. Il lui assura que oui. Pendant la marche, ils approchèrent la zone occupée par des elfes de sang. Sur le chemin, les drapeaux rouges enroulées plantaient avec le symbole dessiné en sang. Le symbole de la Horde, d’après Jonkhëm qui était derrière d’Yonkhuiz. Le chef Admetius fit signe d’halte, au poing fermé. Les soldats tournèrent autour d’eux, armés des épées, marteaux, haches et lances.
– Je sens un mauvais pressentiment, avertit Yonkhuiz, concentrée sur les bruits.
– Qu’est ce qu’elle a, hurla le chef Admetius.
– Elle sent quelque chose, répondit le prêtre.
Soudain, une étincelle très lumineux atterrit au milieu de l’armée et s’explosa à contact du sol. L’éblouissement infligea tous les soldats, les Elekks se débattirent, alors que les cavaliers se propulsèrent en arrière. Jonkhëm essaya de mettre ses mains sur les yeux car la lumière était très puissante. Yonkhuiz et son ours subirent le même sort. Cette diversion fit l’avantage pour Jonklyùs qui s’échappa. Il attrapa le poignet d’Yonkhuiz et l’amena avec lui en dehors du chemin. Quand la lumière s’éteignit, les elfes de sang firent leur apparition.
– Attention aux elfes de sang ! Abattez-les tous, hurla le chef.

Dans la forêt, Jonklyùs s’arrêta, en pensant que c’était assez loin de la bataille. Il examina l’état de la jeune draeneï. Mais l’ours rugit devant le démoniste.
– Ne t’inquiète pas, joli ours, assura-t-il, je viens de sauver ta maîtresse.
– Shiverpeak ! Repos !
La cécité d’Yonkhuiz disparut enfin. Elle se remit à pied et remercia à Jonklyùs.
– C’était quoi ?
– Une bombe aveuglante, expliqua l’elfe de sang, je l’ai reconnu tout de suite alors j’ai caché mes yeux avant que ça explose.
Yonkhuiz remarqua que le démoniste était encore attaché, elle sortit son épée et coupa la corde.
– Merci, continua Jonklyùs, on va à la base où il y a un portail qui mène à Lune-d’argent. Nous allons essayer de rompre cette liaison. C’est à l’origine du portail que les elfes de sang ne cessent pas d’envahir ici !
– Mais pourquoi tu veux faire ça ?
– Parce que j’ai la dette envers toi !
Le démoniste invoqua Lazkol, un malin diablotin. Le maître lui ordonna de surveiller s’il y avait des elfes de sang près du portail. Il obéit et bondit.
– On va attendre un peu. Lazkol va revenir me dire si la voie est libre.
– Je m’inquiète pour Jonkhëm, fit Yonkhuiz.
– J’espère qu’il est vivant, souhaita-t-il.
Shiverpeak renifla sans cesse en direction de la bataille. Il entendit des coups, des cris, il eut peut être envie d’y participer.

Dans la bataille au milieu du chemin au nord de Guet du sang, près du territoire des elfes de sang, les morts ne cessèrent pas de cumuler. Les draeneïs donnèrent les coups puissants qui firent trembler le sol quand les elfes de sang réussirent à esquiver. Jonkhëm n’arrêta pas de soigner les soldats qui subirent quelques altérations d’états. Mais il ne dut pas à s’exposer aux elfes de sang car les prêtres étaient un des classes le plus important. Sans eux, les guerriers ne survivraient pas longtemps. Il essaya de ressusciter ses compagnons mais le chef Admetius lui conseilla de ne pas le faire car il disait ne pas avoir le temps. Bien sûr, après la résurrection, ça
se demandait d’attendre quelques instants pour tout reprendre connaissance. Le chef de l’armée draeneï déclara :
– Foncez tous au repaire !
Les cris de guerre s’élevèrent férocement. Les soldats coururent et poussèrent les elfes de sang qui tentèrent les repousser. Ils atteignirent au repaire ennemi. Les mages draeneïs firent des incantations : la pluie des petites boules de feu tomba. Les tentes rouges, des chariots où portaient de la nourriture ou de l’armurerie, s’enflammèrent sans pitié. Le zèle draeneï sembla remonter.

Lazkol courut au cœur de la forêt pour rejoindre son maître et la chasseresse avec son ours.
– L’armée draeneï a réussi à envahir notre repaire !
– Hein, fit son maître démoniste surpris, on doit y aller tout de suite !
– Attends, ils peuvent rompre la liaison sans nous, fit commentaire Yonkhuiz qui tint le bras de Jonklyùs.
– Oui, mais je veux récupérer mes affaires et mes grimoires ! Puis nous nous
enfuirons sans nous faire prendre.
Elle se mit d’accord, puis suivit le démoniste partit à la course. Yonkhuiz entendit des objets tomber, et sentit une odeur brûlée, du bois brûlé. Elle comprit que son repaire était en feu ! Elle avertit l’elfe de sang qui était toujours en tête. Il ne lui répondit pas, il se concentra sur son chemin. La lumière rougeâtre s’éclaircit aux champs de vision d’Yonkhuiz. Elle s’arrêta quand elle arriva devant un village ennemie en pleine des flammes. Des cris des draeneïs et des elfes de sang se promenèrent partout. Jonklyùs continua à courir jusqu’à une tente en flammes. Yonkhuiz ordonna à son ours de rester où il était avant de rejoindre le démoniste. Jonklyùs entra sans avoir peur aux flammes. On dirait qu’il était inconscient ! Il monta l’escalier. Soudain le plafond s’écroula, l’elfe de sang l’évita en plongeant vers l’avant. Il fouilla sur la petite bibliothèque encore intacte. Il prit son sac et mit les livres après avoir lu les titres. Il hésita de prendre un dernier livre bleu, puis le prit finalement. Il entendit appeler son nom d’en bas. C’était Yonkhuiz.
– Tu es fou ! Reviens !
Shiverpeak ne supporta pas d’attendre sans savoir ce qui se passait dans la tente. Il décida alors de les rejoindre. L’ours entra la tente et fonça vers l’étage supérieur où se trouvait Jonklyùs qui sembla être coincé à cause du débris. Shiverpeak sauta puis prit l’elfe de sang en mordant au dos de sa robe et sortit de toute vitesse. Yonkhuiz les suivit jusqu’à la forêt où ils étaient venus.

Les elfes de sang furent maintenant coincés devant leur portail. Les soldats et le chef Admetius réussirent à les encercler. Les ennemis ne trouvèrent guère d’issues pour s’échapper.
– Nous voilà devant le portail, déclara le chef.
Le portail était rouge avec une projection d’une ville des elfes de sang. Lune-d’argent, probablement. Il se lévita grâce aux blocs de cristal qui maintinrent régulièrement par des marcheurs du vide.
– Détruis-les tous, ordonna Admetius en levant son marteau.
Les soldats lui obéirent et tuèrent les marcheurs du vide. Mais des elfes de sang tentèrent les protéger, en vain. Quand un guerrier draeneï frappa un des blocs de cristal avec son marteau, le bloc ne brisa pas. Les mages prirent alors leur rôle d’invoquer des éclairs rosâtres. Le portail commença à se disparaître, les elfes de sang essayèrent de rentrer au portail. Mais c’était trop tard, le portail disparut, il n’y resta plus que du sol. Les soldats déclarèrent enfin leur victoire. Tous sauf Jonkhëm qui n’eut envie d’y participer la victoire car il pensa à Yonkhuiz. Il imagina que l’elfe de sang qui avait accompagné les draeneïs au repaire, la prit pour otage, au pire, la tuer ! Et une autre question entra à l’esprit du prêtre :
– Que fait-on avec ces elfes de sang, demanda le prêtre au chef Admetius qui sembla mécontent d’avoir interrompu sa victoire.
– Nous les amènerons à l’Exodar et Velen les feront reconnaître ce que c’est la justice !

Plus loin du repaire des elfes de sang, Jonklyùs et Yonkhuiz suivirent Shiverpeak qui chercha un endroit sans danger qu’Yonkhuiz lui avait demandé. Ils atteignirent au cœur de la forêt de nulle part. Les deux humanoïdes purent enfin souffler et s’asseoir un moment. Yonkhuiz caressa son ours qui avait fait un très bon travail : sauver Jonklyùs au lieu d’attendre et les mettre en sécurité. Elle lui récompensa deux gros viandes encore fraiches. Il les dégusta.
– Ton ours est vraiment extraordinaire, remarqua le démoniste qui attire l’attention de Yonkhuiz après le silence.
– Je n’aurai pas dû lui ordonner de rester, regretta-t-elle, mais heureusement qu’il m’a désobéi !
– Tu ne pouvais pas savoir si j’étais coincé là-bas. J’ai pu récupérer mes grimoires encore intactes ! Je ne peux pas partir sans eux !
– Donc, tu es apprenti démoniste, conclut-elle qui fit gêné au elfe de sang.
– Oui…
– Comme moi, je t’assure ! Je suis apprentie chasseur
– Au fait, tu sais maîtriser un peu de la magie, demanda le démoniste, sa main dans son sac, prêt à sortir quelque chose.
– Non, du tout !
– Je te conseille d’en apprendre quelques incantations des arcanes. Tu les
combines avec tes flèches, ça va faire des dégâts !
Yonkhuiz sembla intéressée à la technique proposé par Jonklyùs. Il sortit un grimoire bleu avec des bordures dorées. Au centre du livre, il y a un symbole lumineux qui émit une odeur agréable.
– J’ai pris exprès ce livre. Il consiste toutes les incantations de la magie des
arcanes, continua le démoniste, mais tu ne peux pas comprendre cette langue. Alors, je te donne cette pierre.
Il lui offrit une pierre rouge transparente, sa température était tiède comme si cette pierre venait de sortir du volcan. Yonkhuiz la prit soigneusement.
– Tu la ranges, collée à ton corps, comme ça, tu sauras lire et parler notre
langue.
Yonkhuiz essaya tout de suite, excitée de parler une nouvelle langue après celle des Calmepins. Elle enfonça la pierre au milieu de ses seins et sentit une chaleur agréable. Elle commença à parler quelques mots des elfes de sang. Jonklyùs fut content d’entendre parler Yonkhuiz de la langue des elfes de sang.
– Bravo ! Alors, je vais te donner une incantation, dit le démoniste qui
réussit à oublier l’événement de son repaire.
Il tourna des pages avec une vitesse étonnante ! Yonkhuiz pensa qu’il l’avait lu plusieurs fois qu’il le connaisse par cœur.
– La voilà ! Prends une flèche puis fais une incantation sur cette phrase.
Yonkhuiz l’obéit et tint son livre et sa flèche. Elle dicta mot par mot jusqu’à la fin de la phrase. Soudain, l’aura bleuâtre très faible apparut et se flotta autour de sa flèche. Mais il disparut. La chasseresse fut déçue.
– Ca m’étonnerait si l’aura ne disparaît pas, fit commentaire Jonklyùs. Quand on fait la première fois à la magie, l’incantation ne dure pas longue. Il faut
s’entraîner jusqu’à qu’elle soit illimitée ou presque ! Tiens, je te le donne.
L’apprentie elfe de sang lui donna le grimoire des arcanes et lui expliqua qu’il n’avait plus besoin car il pratiquait la démonologie et l’affliction. La draeneï lui remercia et rangea le livre dans son sac, puis elle regarda Shiverpeak occupé à son appétit. Soudain, un objet dans le sac de Yonkhuiz, émit une lueur verdâtre. Elle se demanda ce qu’il pouvait être un objet, elle fouilla très rapidement son sac et trouva : c’était un totem que le Grand chef des Calmepins lui avait offert. Paniquée, Yonkhuiz demanda au démoniste de se cacher derrière l’arbre. Il courut sans dire un mot. Elle planta le totem au sol. L’aura verte se flotta vers la tête du bois et forma un petit brouillard qui projeta une image d’un Grand chef des Calmepins.
– Yonkhuiz, vous m’entendez bien ? Vous me voyez bien ?
– Oui, très bien !
Le Grand chef disparut après sa confirmation, puis un draeneï apparut. Yonkhuiz le reconnut, c’était Jonkhëm.
– Vous êtes où, inquiéta le prêtre en couleur verte à cause du totem.
– Je suis en sécurité dans la forêt avec J… Shiverpeak, lui assura-t-elle.
– Mais où est le prisonnier ?
Yonkhuiz s’immobilisa un instant, elle chercha quoi lui dire au lieu de dire qu’elle était avec lui et Jonkhëm enverrait du renfort. Jonklyùs, après avoir entendu la conversation, fit l’apparition devant Yonkhuiz en évitant soigneusement que le totem lui voie. Il fit signe de couper la tête.
– Il est mort, fit la chasseresse, tête baissée.
– Bien, le temps presse. Venez me rejoindre à l’Exodar pour faire un rapport à Velen, fit Jonkhëm.
L’aura verte se dissipa et le totem devint une bûche sculptée. Le jeune elfe de sang quitta de sa cachette. Yonkhuiz lui vit et dit :
– Que vas-tu faire ?
– Je ne sais pas ! Je suis très loin de chez moi. Il faut aller à Kalimdor et marcher jusqu’au bout de l’est, puis prendre un bateau pour arriver à Azeroth, où Lune-d’argent s’y trouve. Mais j’ai peur que les elfes de sang me jugeront après ce qui s’est passé au repaire, expliqua le démoniste.
– Tu peux venir avec moi jusqu’à avant l’arrivée de l’Exodar et je te confierai Shiverpeak qui assura ta sécurité.
– Tu es sûre que je ne…
– Fais-moi confiance, lui assura-t-elle avec un sourire qui arriva à apaiser
l’elfe de sang, on y va !
Ils reprirent en route et suivit Shiverpeak qui les guida jusqu’à l’Exodar. Ils marchèrent dans la forêt, au loin de la route. Au milieu de leur destination, Yonkhuiz décida d’y aller seule. Elle expliqua la situation à son partenaire qui caressa la jambe de sa maîtresse pour affirmer ce qu’elle demandait.
– Je reviens dés que je peux !
Yonkhuiz fit un bisou sur la joue de Jonklyùs et continua seule en courant. Jonklyùs lui regarda s’éloigner, sa main sur la joue où elle avait posé sa bouche. Shiverpeak demanda des câlins à l’elfe de sang. Il le caressa et fit:
– Tu n’es pas un peu jaloux ?
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MessageSujet: Re: Les Aventures d'Yonkhuiz   Les Aventures d'Yonkhuiz Icon_minitimeLun 21 Avr - 21:28

Chapitre 7 : Voyage arrangé


Au siège de Naaru, les elfes de sang étaient emprisonnés dans les cages que pouvaient garder au moins six personnes. Les draeneïs s’étaient tous assemblés pour injurier les capturés. Mais les gardes-paix obligèrent de les repousser. Ils attendirent que le prophète Velen prépare une audience. Yonkhuiz arriva au hall où le prêtre l’attendit, elle le rejoignit en regardant les prisonniers et put comprendre ce qu’ils dirent grâce au rubis offert par Jonklyùs. Elle pensa que c’était vraiment dommage que les elfes de sang soient les ennemis pour les draeneïs et réciproquement, alors qu’Yonkhuiz et Jonklyùs étaient amis. Jonkhëm fut très content de revoir indemne Yonkhuiz :
– L’esprit Naaru soit loué ! Vous êtes saine et sauve !
– Que font les prisonniers ici ?
– Le chef Admetius suggère qu’on leur fasse la justice et notre prophète Velen est en train de préparer l’audience, raconta Jonkhëm, ses mains sur les épaules de la jeune.
– J’espère qu’ils ne soient pas condamnés à mort !
– Moi aussi ! Bref, qu’avez-vous fait pendant votre absence ? Notre prisonnier vous avait-il pris ?
– Non, assura-t-elle, il ne m’a pas pris mais je me suis enfui.
– Mais pourquoi vous vous êtes enfui, demanda Jonkhëm, intrigué.
Il ne comprenait pas pourquoi qu’elle avait fait cette fuite alors qu’elle avait battu toute seule contre des Chouettides.
– Je n’ai fait que suivre l’instinct de Shiverpeak...interrompit elle sa phrase.
Yonkhuiz se rendit compte qu’il ne fallait pas parler de son ours puisque Shiverpeak était avec l’elfe de sang.
– Puis j’ai perdu la trace de mon ours. Mais je suis sûre qu’il me retrouvera. Il est doué !
Mais les réponses ne suffisaient pas à faire disparaître l’intrigue de Jonkhëm. La jeune draeneï tourna sa tête pour éviter de regarder la tête du prêtre. Elle n’aimait jamais mentir mais tous ces événements qu’elle avait passé, lui poussait à créer des mensonges. Elle repensa à Jonklyùs et son ours dans la forêt. Etaient-ils toujours en sécurité ? Ne s’ennuyaient-ils pas trop ?
– Vous avez l’air très pensif tout à coup ! Qu’est ce qui se passe, demanda
Jonkhëm.
– Non, je suis juste un peu fatiguée ! Ne t’en fais pas pour moi !
Le prêtre connaissait tous les expressions faciales, triste, heureux, blessé, méchant, etc. Le rôle des prêtres était d’assurer le bien-être. Surtout pour Jonkhëm, il en voulait pour la jeune. Il insista :
– Si vous aurez besoin de quelque chose pour je fasse, n’hésitez pas !
– Commence par me tutoyer alors, répliqua la jeune draeneï, peu énervée et
inquiétée.
Le prêtre l’excusa pour le dérangement, puis partit rejoindre au chef Admetius qui assura la surveillance aux prisonniers. Yonkhuiz eut envie de retourner à la forêt, elle marcha en rond. Elle arriva à écouter les conversations entre des elfes de sang, ils disaient de ne pas avoir peur de mourir, de chercher un moyen de s’échapper. Soudain, les draeneïs se mirent en garde quand le prophète Velen apparut sur la rampe de la Voûte des lumières avec ses gardes.
– Descendez ces prisonniers au fond du siège de Naaru, déclara-t-il à haute voix pour que les gardes puissent l’entendre.
Jonkhëm le prêtre courut vers la chasseresse et lui demanda de suivre. Ils marchèrent en direction opposée des gardes et les prisonniers. Ils entrèrent dans une salle encombrée des artefacts, les tables remplies des parchemins très abîmés. Deux vieux draeneïs y travaillèrent dessus avec deux humains, une elfe de la nuit et un nain. Yonkhuiz remarqua bizarre les habits d’un humain qui portait un chapeau bicorne noir avec une icône blanche. Elle fut surprise par un nain qui l’approcha et fit :
– Serez-vous Yonkhuiz ?
– Oui, c’est elle, répondit le prêtre à la place de la jeune draeneï.
– Enchanté ! Je suis Adamant Cœur-de-fer, le responsable de l’archéologie,
présenta le nain, tenant la main d’Yonkhuiz pour faire la bise.
Il l’embrassa, la chasseresse fut embarrassée et désagréable à cause de sa barbe peu sale. Le nain continua à discuter avec le prêtre qui eut l’air intéressé. Mais la jeune ne les écouta pas, elle contempla la beauté de l’elfe de la nuit qui resta silencieusement reculée. Elle vêtit une robe pâle argentée, elle avait des cheveux longs bleus vives, attachés par une épingle ornée de feuilles vertes.
– Chérie, venez !
L’elfe de la nuit le rejoignit avec un sourire si innocent. Adamant la présenta aux draeneïs :
– Voici Zhulenn, la druidesse. Hors pair, je précise.
– Oh, vous exagérez, intervint timidement Zhulenn.
– Je pars toujours avec elle avec ses dons de la nature. Tout comme vous, fit le nain en face d’Yonkhuiz.
Yonkhuiz le trouva toujours séduisant avec les grandes femmes comme les elfes de la nuit et les draeneïs. Mais elle eut du mal à cacher sa timidité, comme Zhulenn. Cette dernière lui proposa de regarder ses artefacts qu’ils avaient extraits aux ruines près de l’Exodar. Elle lui montra un globe luminescent avec des bordures dorées. La sphère émit l’aura violet avec un parfum rare. La druidesse lui expliqua que ce globe était en fait un objet de vision pour les mages, permettant de communiquer, comme les Totems chez les chamans. Yonkhuiz lui montra à son tour le Totem des Calmepins. L’archéologue eut l’air surpris comme si elle ne l’avait jamais vu auparavant. Elle lui raconta ce qui s’était passé au repaire des Calmepins. Zhulenn envoya les compliments à la jeune draeneï. Le responsable de l’archéologie les appela de les rejoindre avec le mot qui sembla dérangé à Yonkhuiz, « Chérie ».
– Yonkhuiz, nous partons à Kalimdor avec les autres pour étudier les artefacts et découvrir d’autres endroits enfouies jamais découvertes, commença Jonkhëm. Tu voudras toujours continuer à travailler avec moi ?
« Kalimdor ». Tout de suite, Yonkhuiz pensa à Jonklyùs qui désirait d’aller à Kalimdor. Puis elle regarda à Zhulenn, ses yeux lui demandèrent de venir avec eux. Elle accepta cette proposition.
– Excellente décision, fit le nain, nous allons à l’amarrage de Valaar où le bateau nous attend.
Adamant fit approcher un humain avec le chapeau bizarre et présenta :
– Voici l’amiral Odesyus, il est capitaine du vaisseau.
– Ravi de vous connaître et joindre à nous pour l’archéologie, fit Odesyus avec l’air fier.
Yonkhuiz quitta rapidement son regard vers Zhulenn que sa tête se pencha. Elle devinait qu’elle n’aimait pas non plus cet amiral. Cette nouvelle devrait être tenue au courant à l’elfe de sang.
– Euh… Je dois d’abord me préparer. Donc, je vais vous laisser un moment et je vous rejoins à l’amarrage, intervint Yonkhuiz, prête à quitter le groupe.
– Mais bien sûr, chérie ! On vous attend dans une heure, répondit gaiement
le nain, ses mains en l’air.
Yonkhuiz quitta enfin le hall de l’archéologie et marcha rapidement vers la sortie de l’Exodar pour aller à la forêt. Jonkhëm remarqua que le comportement de la jeune draeneï avait changé depuis la capture des elfes de sang. Il éprouva tout à coup une envie de l’aider. Quant à Zhulenn, elle sembla tout comprendre le comportement. Elle compta de lui en parler avec elle.

Dans la forêt, Jonklyùs s’asseyait contre l’arbre, lisant un de ses grimoires. Soudain Shiverpeak quitta son sommeil et courut vers la direction de l’Exodar, en remuant sa queue. L’elfe de sang rangea rapidement son livre et chercha où se cacher. Mais la voix d’Yonkhuiz arriva à le calmer :
– C’est moi !
– Oh, ce n’est que toi !
– Tu ne t’ennuies pas trop, demanda Yonkhuiz, en caressant son ours qui fut très content de la voir.
– Non, je viens d’apprendre quelques formules.
– J’ai une nouvelle pour toi !
Yonkhuiz lui raconta la proposition faite par Jonkhëm. Jonklyùs fut ravi d’apprendre cette nouvelle.
– Je vais m’arranger pour que tu seras en sécurité pendant la navigation, continua la jeune.
– C’est parti.
Ils mirent en route vers l’amarrage de Valaar. Le bateau y accostait déjà, la cale était ouverte pour charger des cartons en bois. Yonkhuiz chercha d’abord les personnes qu’elle connaissait, mais apparemment personne à part des chargeurs et matelots. Jonklyùs lança une incantation d’illusions comme la nuit au Guet du sang. Ils avancèrent silencieusement vers la cale sans toucher les corps humains. Une fois entrée à la cale, Yonkhuiz et Jonklyùs sortirent la feinte et cherchèrent rapidement où se cacher. Soudain, une voix les surprit :
– Venez, vous serez en sécurité ici.
Ils suivirent la voix inconsciemment. Yonkhuiz fut choquée car elle reconnut le visage. C’était Zhulenn, la druidesse d’Adamant. Jonklyùs se protégea avec son bâton.
– Elfe de sang, ne vous inquiétez pas ! Je vous aide !
Mais Jonklyùs ne comprit pas sa langue et resta toujours sa position.
– Mais… Mais comment vous savez que je le protège, demanda Yonkhuiz, toujours en état de surprise.
– Vous avez mal caché votre pierre rouge.
Yonkhuiz vérifia sur sa poitrine et remarqua enfin que la pierre est très visible.
– Heureusement que les autres ne connaissent pas encore l’existence de cette pierre. Même Adamant, continua Zhulenn.
Elle fut très calme et douce d’après l’elfe de sang. Ses oreilles étaient allongées verticalement, percé de quelques boucles d’oreilles. Yonkhuiz enfonça sa pierre au fond de son torse et demanda les autres si la pierre était bien cachée, avec succès.
– Elfe de sang, vous connaissez le sort de respiration aquatique ?
Yonkhuiz traduisit en langue des elfes de sang et le démoniste répondit en hochant la tête.
– Bien, dites-lui de l’utiliser car il y a beaucoup de tonneaux de vins ici, donc ce sera encore plus sûr de cacher dans un tonneau, sauf s’il n’est pas
claustrophobe, proposa Zhulenn, son doigt montrant vers les tonneaux. Et je suis responsable sur la livraison des tonneaux de vins, aucun danger pour lui.
L’elfe de sang accepte, puis fit l’incantation d’une formule incompréhensible pour la druidesse. Soudain, il s’étouffa comme un poisson sorti de l’eau. Zhulenn indiqua le tonneau où Jonklyùs y plongea, puis elle referma le couvercle. Avant de l’enfermer, Jonklyùs fit la sourire pour Yonkhuiz.
– Venez, le maître nous attend.
Elles sortirent de la cale et Zhulenn ordonna aux chargeurs de fermer la cale avant de débarquer sur le navire. Puis elles montèrent sur le pont où Adamant et Jonkhëm les attendirent. Zhulenn expliqua pourquoi elles étaient dans la cale qu’Yonkhuiz l’aida à vérifier le nombre de tonneaux. Elle disait qu’elle ne toléra aucune erreur de livraison. Adamant lui commenta avec charme. Ils entrèrent ensuite dans la cabine, débordée par des instruments d’observations, des parchemins et le globe terrestre. L’ancre leva et le bateau s’avança lentement qu’Yonkhuiz put sentir le vent soufflé légèrement. Yonkhuiz et Shiverpeak restèrent sur le pont principal pour contempler la Mer Voilée. Le soleil descendit déjà, le ciel avait les couleurs crépusculaires. Zhulenn les rejoignit, ses cheveux se flottèrent. Elle se pose sur le bord et commença :
– C’est très beau, n’est ce pas ?
– Oui, répondit Yonkhuiz à voix basse. Au fait, je voulais vous remercier pour…
– Ne me remercie pas, coupa-t-elle. Je l’ai fait pour toi ! Mais je peux savoir pourquoi tu le sauves ?
Elle hésita, puis raconta à Zhulenn qu’elle l’avait croisé pour la première fois aux ruines de Loreth’Aran à l’Île de Brume-sang. Elle fut très intéressée aux aventures d’Yonkhuiz.
– Mais en fait, je ne me suis pas posé cette question. Je le sauve de façon
intuitive, termina-t-elle.
– Je comprends. Ça peut dire aussi que tu éprouves quelque chose de cet elfe de sang.
Yonkhuiz ne répondit pas, elle sentit une chaleur augmenter.
– Enfin, je peux me tromper, lui excusa la druidesse.
– Où allons-nous sur le continent ?
– Nous débarquons à Auberdine, à Sombrivage, un territoire des elfes de la nuit, expliqua-t-elle, puis nous irons à la marche jusqu’à les ruines près de Chant des forêts à l’extrême est d’Orneval. Quelques draeneïs y sont déjà. Mon maître m’a dit qu’il y a quelque chose de commun aux ruines de Loreth’Aran… Ne t’en fais pas pour l’elfe de sang, je m’en chargerai.
– D’accord ! À propos d’Adamant, je le trouve séduisant avec ses mots.
Quand Yonkhuiz voulut aborder sur le nain, Zhulenn sembla être gênée, ses yeux quittèrent Yonkhuiz.
– Oui, il l’est toujours depuis que j’étais bébé. Mes parents ont été tués par
des Pin-tordus, semblables aux Calmepins. Adamant m’a recueilli quand il était en mission d’archéologie près de mon village et m’a élevé avec du bon cœur. C’est ainsi que je l’appelle mon maître. Il aime parler avec les elfes de la nuit et draeneïs que les humains. Je les trouve toujours bizarre.
Yonkhuiz partagea son avis. Adamant les surprit au bord du vaisseau, ses mains touchèrent sur les hanches de Zhulenn et Yonkhuiz et fit :
– Vous êtes en train de faire connaissance ?
– Oui, répondit Zhulenn.
– C’est très bien, ma chérie, puis s’adressant vers Yonkhuiz, Jonkhëm m’a tout raconté ce que vous avez fait au repaire des Calmepins ! Vous êtes
épatante ! Bon, le repas vous attend.
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MessageSujet: Re: Les Aventures d'Yonkhuiz   Les Aventures d'Yonkhuiz Icon_minitimeLun 21 Avr - 21:28

Les filles le suivit jusqu’à la salle à manger. Tout le monde s’assit enfin et commença à manger. Zhulenn fit une très courte prière avant de manger. Sur la grande table, il y eut deux grosses trotteurs très saucées, un plat des chairs de palourdes et bien d’autres viandes. Accompagnées avec les légumes bouillies à l’eau. Un serveur remplit les verres du vin. Les desserts attendirent sur l’autre table avec du fromage. Yonkhuiz prit trois morceaux de viandes pour Shiverpeak qui eut l’air affamé. Le chef de l’archéologie raconta les blagues que tout le monde se mit à rigoler. La barbe d’Adamant avait des tâches, des miettes de pain. Il s’essuya avec sa main. Il fut très bavard le soir-là. Une fois, le repas terminé si tard, Yonkhuiz prit quelques
morceaux de viande, du fromage et un part du gâteau et les mit dans le petit sac pour Jonklyùs. Elle passa sa première nuit au bord, elle ne sentit aucun malaise. Shiverpeak rôde au pont principal. La nuit fut courte car le vaisseau s’accosta très tôt à Auberdine. Quelques elfes de la nuit tirèrent la corde pour attacher les bites. Yonkhuiz attendit impatient Zhulenn pour entrer dans la cale. Elle arriva, elle confia la clé de la cale à Yonkhuiz, puis partit annoncer qu’on récupérait plus tard des affaires. Yonkhuiz descendit et entra dans la cale. Tout était en silence. Elle ouvrit le couvercle du tonneau où Jonklyùs y cachait. Quand l’elfe de sang aperçut le visage d’Yonkhuiz déformé à cause du liquide. Il fit une incantation d’anti-sort pour pouvoir respirer en l’air. Il sortit du tonneau, sa robe tout mouillé et parfumé du vin. Yonkhuiz rigola après avoir vu la grimace de Jonklyùs.
– Bonjour, je suis très désolée pour que tu aies resté dedans toute la nuit.
– Ne t’en fais pas pour moi ! On n’a pas eu le choix, répondit le démoniste.
Alors on est arrivé ?
– Oui, mais Zhulenn va tout s’occuper pour ton voyage.
– Celle qu’on a vue dans la cale ?
– Oui, elle est druidesse, elle est gentille.
– Je suis assuré, fit Jonklyùs. Oh, mes habits puent !
Yonkhuiz rigola car Shiverpeak renifla sur les habits de l’elfe de sang.
Jonklyùs tenta de lui repousser. La jeune draeneï ordonna son ours de l’amener jusqu’à l’endroit sûr. Elle lui dit d’amener des habits de rechange et de la nourriture. Jonklyùs suivit Shiverpeak vers la forêt à l’est du village. Yonkhuiz entra dans l’auberge et vit s’embrasser Zhulenn, une vieille elfe de la nuit qui portait une tablier, sûrement une aubergiste.
– Excuses-moi, j’ai besoin de vêtements car il a tout mouillé, interrompit
Yonkhuiz la conversation.
– Je vais en chercher tout de suite, répondit Zhulenn.
Zhulenn revint déjà avec le sac abîmé, contenant des habits. Yonkhuiz la
remercia puis rejoignit dans la forêt. Jonklyùs fut curieux de savoir comment étaient les habits. Yonkhuiz tint une robe verte avec les bordures grises, peu décousus. Heureusement que la taille d’un elfe de sang était identique à la taille d’un elfe de la nuit. Puis Yonkhuiz montra les autres habits, un chemisier blanc, un caleçon et une paire de bottes en cuir. Jonklyùs se déshabilla devant Yonkhuiz qui sentit une gène, elle força ses yeux à regarder ailleurs que sur le corps nu.
- Voilà, je suis propre, fit l’elfe de sang, content de ses nouvelles habits.
– Je mets tes habits sur les branches pour sécher et on attend que Zhulenn vienne nous apporter des nouvelles, dit Yonkhuiz, portant les habits mouillés. Je t’ai apporté de la nourriture, mange bien !
Jonklyùs la remercia et commença à avaler la cuisse du trotteur.
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MessageSujet: Re: Les Aventures d'Yonkhuiz   Les Aventures d'Yonkhuiz Icon_minitimeMar 22 Avr - 20:04

Chapitre 8 : Dures séparations


Yonkhuiz et Jonklyùs perchaient sur une branche assez solide au sommet d’un arbre. Ils profitèrent la merveilleuse vue du midi et ils purent voir les activités du village Auberdine. Shiverpeak quitta son sommeil car il entendit les pas très légers. Il rugit faiblement pour attirer l’attention de sa maîtresse. Cette dernière descendit immédiatement, l’elfe de sang ne bougea pas par précaution.
– Ah, c’est toi, Zhulenn, fit Yonkhuiz, assurée.
– Tout va bien ?
– Oui, il est là-haut, répondit la jeune draeneï, et les autres disent quoi de mon absence ?
– Je leur ai dit que tu étais parti au Chant des forêts pour que tu apprennes à connaître ce lieu. Ils partiront demain matin, donc tout va bien. Comme ça, tu peux te débrouiller avec votre ami pour la cachette.
– Nous t’en sommes très reconnaissants, fit Yonkhuiz, émue de la générosité de Zhulenn.
– Je t’ai apporté de la nourriture pour le soir, continua l’elfe de la nuit. Et une carte car il y a des campements de la Horde. Soyez très prudents vous deux !
Jonklyùs descendit de l’arbre pour les rejoindre, Zhulenn le vit encore une fois. Elle sentit une drôle sensation car elle fut devant un ennemi, un membre de la Horde. Elle sourit timidement. L’elfe de sang fit pareil.
– Bon, je vous laisse ! On m’attend pour le vin. Bonne chance ! On se retrouve là-bas, d’accord ?
– Merci ! J’y serai demain matin, répondit Yonkhuiz en langage commun de l’Alliance.
L’elfe de sang, noyé dans la conversation incompréhensible, fit signe d’adieu à Zhulenn qui se retourna. Yonkhuiz lui raconta ce qu’elles avaient discuté. Il comprenait mieux. Ils commencèrent la marche vers le sud du village, Jonklyùs tint la carte. Sur la carte, des dessins mal imprimés affichaient des cercles avec leurs noms, c’étaient des villages ou avant-postes, puis tout le reste, tout gribouillait pour montrer que c’était la forêt. Ils évitèrent de passer le chemin en pavés comme à l’Île de Brume-sang. Pour le démoniste, il ne sentit pas à l’aise de marcher sur les racines, des rochers et des flaques de boue. Il s’injuria à chaque fois quand un de ses pieds touchaient sur une chose désagréable. Devant lui, Yonkhuiz était concentrée sur le chemin, suivie de son partenaire, son nez collé au sol. Ils passèrent toute l’après midi à marcher sans prendre les pauses. Quand Yonkhuiz s’accroupit pour deviner les empreintes ou prendre des feuilles et les sentir, Jonklyùs crut qu’elle se décida enfin de prendre la pause, mais il se trompa. Ils traversèrent enfin dans une autre région : Orneval, peuplés des ours et des traqueuses, des araignées à la taille humaine. Shiverpeak essaya de se cacher pour éviter les autres ours lui rejoignaient. Yonkhuiz tua le silence :
– On va grimper cet arbre pour se reposer dix minutes, puis on côtoie les rochers car il y a des villages devant nous.
– Ah quand même, fit Jonklyùs, à voix fatiguée.
Yonkhuiz monta en première pour aider l’elfe de sang. Jonklyùs put enfin souffler un peu et s’étirer ses jambes. La chasseresse sentit toujours en forme, elle adorait toujours la marche.
– Ce n’est pas trop fatiguant ?
– J’ai mal aux pieds, j’ai hâte qu’on arrive au Chant des forêts, répondit le
démoniste en massant son pied droit.
Les dix minutes furent très courtes pour Jonklyùs. Ils marchèrent, grimpèrent et descendirent sur les rochers tout au nord d’Orneval. Quand ils montèrent, ils purent voir le village Astranaar, isolé autour de l’eau. Beaucoup de gardes elfes de la nuit y postaient. Yonkhuiz avait bien fait de l’éloigner avant. Ils traversèrent la fleuve Falfarren, Shiverpeak profita de pêcher quelques poissons pour remplir son appétit. Le démoniste lava ses bottes avec l’air de dégout.
– Shiverpeak, on y va, ordonna la jeune.
– Oh, déjà, grommela l’elfe de sang.
Yonkhuiz sembla être désolée pour Jonklyùs mais c’était pour sa sécurité. Elle ne connaissait pas la douleur des pieds car elle avait des sabots comme tous les draeneïs et les taurens. La crépuscule prit place au ciel et fit changer les couleurs de la forêt et du fleuve. Pendant la marche, Jonklyùs avertit la jeune draeneï que le village de Chant des forêts était près. Ils avancèrent plus lentement vers le village pour y jeter un coup d’œil avant d’entrer. Ils furent très surpris, les cabanes étaient en ruines, des cadavres étalées au sol, ainsi que les épées, les marteaux. La petite fontaine était remplie du sang. Des drapeaux draeneï et de la Horde étaient tous déchirés. Les flèches plantaient sur les toits. Yonkhuiz avança en détaillant la scène.
– La Horde a tout détruit ! C’est affreux, commenta en douceur Jonklyùs, un membre de la Horde.
– C’est tout récent !
Yonkhuiz toucha un draeneï mort et sentit une faible chaleur. Shiverpeak continua seul avec son reniflement jusqu’à la cabane sombre. Soudain, l’ours rugit et entra dans la cabane. Sa maîtresse courut le rejoindre et vit qu’un orc y était, blessé. Yonkhuiz le visa avec son épée. Quand il vit Jonklyùs apparaître derrière la draeneï, l’orc se mit à ricaner. Il crut que l’elfe de sang alla tuer l’ennemi de l’orc.
– Que s’est-il passé ici ? demanda Jonklyùs à une autre langue.
– Idiot ! Tue-la, grogna l’orc.
Quand l’orc cria, sa bave de sang sortit de la bouche. L’épée avait bien transpercé sur son ventre et sa jambe aplatie par le marteau.
– Orc, dis-le moi tout de suite, ordonna l’elfe de sang.
L’orc ne lui répondit pas mais il l’agrippa sur le cou pour le tordre. Soudain, l’ennemi se raidit brusquement grâce au coup de flèche sur la tête. Jonklyùs recula, sa main caresser le cou.
- Que lui as-tu dit, demanda Yonkhuiz, inquiétée.
– Je lui ai juste demandé ce qui s’est passé ici. Mais il me répond de te tuer.
Shiverpeak rugit davantage, Yonkhuiz reconnut son rugissement comme au repaire des Calmepins. Yonkhuiz prépara tout de suite son arbalète et Jonklyùs tint son bâton, prêt à prononcer les incantations. Le paroi du cabane se fendit grâce le coup de hache ensanglantée. Ils furent à présent à découvert à la troupe de la Horde. Il y eut plusieurs d’orcs, trolls et taurens. Ses visages exposèrent la haine et la soif de guerre.
– La draeneï a essayé de tuer l’elfe de sang, s’exclama un des orcs.
Un gros orc prépara le coup de hache vers Yonkhuiz. Mais la préparation fut interrompue par Shiverpeak qui mordit l’épaule de l’ennemi. Yonkhuiz profita de cette diversion pour s’échapper, mais ses sabots furent bloqués par la glace, lancée par un jeteur de sort troll. Jonklyùs sentit coincé par les choix que la scène lui proposa : sauver la jeune draeneï, ou être sauvé par des orcs. Mais ces choix s’annulèrent car l’autre orc vêtu en robe marron en fourrure tint le poignet de l’elfe de sang.
– Tu es sauvé ! Viens !
Jonklyùs n’eut guère le choix de laisser Yonkhuiz et son compagnon de mourir, sans même lui dire quelques mots. Shiverpeak continua à enfoncer ses crocs sur l’épaule vert de l’orc, Yonkhuiz essaya de briser la glace en posant son piège à feu qui arriva à fondre la glace avec une telle rapidité. Elle envoya les flèches au troll. Le tauren, en fourrure noire, s’enfonça avec ses cornes très pointus sur le dos de Shiverpeak. L’ours lâcha sa force et tomba en raideur. Tout ce qui s’était passé était derrière Yonkhuiz qui continua à tirer les flèches vers les autres ennemis. Soudain, les têtes de la Horde se levèrent et virent atterrir les griffons. C’étaient des alliés d’Yonkhuiz qui arrivèrent. Elle fut sauvée et continua sa bataille. Les orcs hurlèrent et coururent les rejoindre pour frapper avec leurs armes. L’orc qui arriva en premier fut projeté par le coup de fusil d’un nain.
- Vous méritez seulement la mort, grogna le nain que Yonkhuiz reconnut la voix. Exterminez-les tous et je ne veux pas voir l’ennemi échapper à la mort.
Adamant Cœur-de-fer courut de façon drôle et tira un coup de feu. Quand l’autre ennemi essaya de prendre la fuite, le sol où il se trouvait se mit à trembler légèrement. Des racines boueux envahirent les pieds et les ligotèrent en enfonçant les épines. Il hurla à mort et finit de mourir après avoir reçu une boule verte pâle à sa tête.
– Yonkhuiz ! Oh, tu es vivante, fit Zhulenn en se défendant avec sa bâton
usée, où est ton ami ?
– Ils l’ont pris.
Zhulenn n’eut le temps de réfléchir ou lui dire car l’autre troll tenta de lui tuer. Jonkhëm était venu aussi se battre contre la Horde avec les autres draeneïs et elfes de la nuit d’Auberdine et d’Astranaar. Le nombre de la Horde fut réduit très rapidement, les orcs n’avaient pas prévu l’embuscade au Chand des forêts. Quelques orcs avaient pris la fuite avec Jonklyùs, leur allié.
– Mes chéries, vous allez bien, demanda Adamant, en rangeant son arme à feu.
– Je vais bien, répondit Yonkhuiz. Comment savez-vous qu’il y a eu la bataille ici ?
– Grâce aux draeneïs, ils sont venus d’Azshara par le vol des griffons. Ils ont pu observer le massacre et nous ont avertis à Auberdine, expliqua le nain. Et on est parti en avance ! Mais les elfes de la nuit d’Astranaar ne t’ont pas vu passer.
– Euh…En fait, j’ai suivi Shiverpeak. Il préfère traverser la forêt.
Jonkhëm qui était derrière le nain, entendit la même excuse d’Yonkhuiz, ceci ne fit que s’accumuler son intrigue. Zhulenn épaula la jeune draeneï, non pas seulement à cause du massacre, mais la tristesse de la séparation de Jonklyùs. La jeune remarqua enfin l’absence de son partenaire.
– Shiverpeak ! Viens !
Yonkhuiz chercha son ours, Zhulenn l’aida à le trouver. Les autres inspectent les cabanes ruinés et des cadavres. Yonkhuiz parvint à capter le léger rugissement de Shiverpeak. Elle courut vite le rejoindre et explosa à pleurer. Son ours allongé, saigna sans cesse de son dos. Sa langue sortait. Ses yeux fixèrent sur les yeux de sa maîtresse. Elle appela Jonkhëm en hurlant. Il les rejoignit ainsi que Zhulenn.
– Soigne-le vite, je t’en supplie.
Jonkhëm fit une incantation, l’aura bleue enveloppa le corps d’ours, puis disparut. La tête du prêtre se baissa et dit :
– On a transpercé son cœur, je ne peux pas faire plus ! Je suis sincèrement désolé !
– Nooon ! Tu n’es pas le prêtre, l’insulta Yonkhuiz, enragée, ses larmes
étaient couvertes sur le visage.
– Shiverpeak, je refuse que tu partes comme ça !
Shiverpeak rugit légèrement, Zhulenn était au bord des larmes aussi, mais Adamant la consola. Yonkhuiz toujours agenouillé devant l’ours mourant. Elle le caressa sans cesse, ses larmes pleuvent sur la joue de Shiverpeak. Son cœur battit de moins en moins vite. Ses yeux se figèrent, son corps se raidit. Yonkhuiz hurla à mort, Zhulenn pleura sur la tête de son maître. Jonkhëm caressa la jeune et essaya de lui consoler :
– Yonkhuiz, il est parti !
Puis le prêtre ferma les yeux de l’ours. Les autres qui avaient assisté la mort de Shiverpeak, envoyèrent ses condoléances à la chasseresse. Jonkhëm essaya de mettre Yonkhuiz en debout pour rentrer à Astranaar avec l’aide de Zhulenn. Adamant ordonna d’amener Shiverpeak comme les autres.

La nuit envahissait déjà à Astranaar. La cérémonie de l’enterrement avait déjà commencé, des cadavres enveloppés soigneusement de tissus de lin s’enflammèrent au feu vive. Zhulenn qui avait occupé à l’embaumement, fit la prière devant les flammes. Shiverpeak était avec les autres. Ils avaient battu jusqu’au bout pour protéger les autres. Certains elfes de la nuit pleurèrent car c’étaient leurs maris, fils ou amis. Yonkhuiz resta debout devant la crématoire, son visage était couvert des larmes sèches. Zhulenn lui approcha et posa sa main sur l’épaule. Sans dire mot à la jeune draeneï.
– Merci d’avoir occupé Shiverpeak, commença-t-elle.
– Tenez, j’ai récupéré les mèches de votre ours et je les ai fait en collier avec du bois éthéré.
Elle tint un collier avec des bulles en bois et des mèches solidement ligotés. Yonkhuiz se mit à pleurer de nouveau et fit :
– Je ne sais plus quoi faire sans lui ! Je suis perdue.
– Ne te préoccupe pas pour l’avenir, dit à voix douce de Zhulenn. Il te faut beaucoup de repos. Je sais que ce jour était très dur pour toi. Perdre quelqu’un n’est pas aussi facile que l’on pense.
La dernière phrase de l’elfe de la nuit fit penser Yonkhuiz à Jonklyùs. Elle espéra qu’il allait bien avec les orcs. Ce fut une prompt séparation. Une terrible fin de l’après midi de sa vie. Yonkhuiz remémora l’affreuse scène de Shiverpeak, elle n’arriva pas à effacer cette image. Le choc et la fatigue l’obligea d’aller se coucher. Zhulenn l’accompagna jusqu’à l’auberge. Puis elle sortit de l’auberge et rejoignit son maître en train de discuter avec les autres draeneïs.
– Je dois veiller sur elle, intervint Zhulenn vers Adamant.
– Chérie, elle va rester ici pour quelques jours avec toi, Jonkhëm et quelques autres draeneïs, expliqua le nain. Nous partons aux ruines demain matin à l’aube.
Zhulenn baissa sa tête. L’expédition n’annulait pas malgré tous ces événements. Elle remarqua quand le nain parlait, son visage n’était pas du tout gai. Elle le connaissait très bien qu’il était très sentimental. Elle devina que le chef de l’organisation, Odesyus, lui poussait d’y aller. Pour l’argent, évidement.
– Cet humain…Bon, je vais aller me coucher, dit sèchement l’elfe de la nuit.
Elle fit la bise sur la joue d’Adamant. Elle rentra dans l’auberge.
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